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dimanche 6 novembre 2011

Naissance et vie d'un blog... (soupir d'automne)

Cela va faire bientôt un septennat que la Maison du Faucon, mon blog, existe. Auparavant, je lui avais donné le nom du « Mont du Faucon ». Pourquoi l’ais je changé ? Je ne m’en souviens plus trop…

Il n’empêche que je me souviens comme si c’était hier de ce jour de Novembre où j’ai créé mon blog. J’étais à Saint Quentin, en Picardie, sur l’ordinateur de Falconette. Je suis allé sur Blogger, et je l’ai créé, mon blog.
Un premier billet, bête. Je parlais de ce que je voulais faire de ce blog. Y suis-je parvenu ? Aujourd’hui, je dirais que je suis allé au-delà de ce que j’espérais sur certains aspects du blog. Sur d’autres, je me suis planté sur toute la ligne…

J’avais une amie (je garde le mot « amie », parce que c’était le cas) qui avait créé son blog à cette époque là. Une nymphe qui courait à travers les bois. Un des buts de mon blog était d’essayer, quelque part, de la rattraper… Je n’y suis jamais parvenu.
Aujourd’hui, ce blog est toujours quelque part sur les liens que je mets en avant sur mon blog. Il n’existe plus, mais quelque part, quand je passe devant ce lien, je me souviens de pourquoi j’ai commencé à bloguer. Pas à elle, non. Les bords du Léman, Macon, le Creusot, peut être Orléans ou Tours, je ne sais pas où elle est à présent. Et quelque part ce n’est plus mon problème…

Mais cette nymphe qui portait le délicieux pseudo de l’amie d’Orphée à l’époque où on s’est connu demeure le départ de beaucoup de choses importantes de ma vie. Sur le net, mais pas que. Sans elle, ma vie aurait forcément été différente. Aujourd’hui, je suis un heureux papa, avec une femme adorable et un foyer délicieux. Et accessoirement, je blogue. Sans elle, peut être n’aurais je jamais franchi le pas d’ouvrir un blog, sur la même plateforme qu’elle, pour essayer, quelque part, de lui faire passer quelques bouteilles dans la mer du web.

A cette époque là, peu de monde me lisait. Falconette. Mon éternelle amie Mumuse (que j’embrasse très fort). Parfois une connaissance du web, ou de la vraie vie, passait par chez moi… C’était une autre époque…

Et il y avait donc cette nymphe qui gambadait dans les bois, et sur le web. Et que j’aimais beaucoup.
Aujourd’hui, je ne pense plus qu'elle me lise. Pourquoi est ce que j’y pense, en ce dimanche matin d’avant Toussaint ? J’en ai aucune idée… Sinon peut-être que la période veut que l’on fête ce qui ont disparu et qui nous était chers. Ceux que l’on ne reverra plus jamais…
Disparaitre alors qu’on est encore en vie, c’est quelque chose qui m’est triste. Quand c’est en plus une amie…


Depuis ce jour de Novembre 2004, ma vie a évolué. Mon blog aussi. Je me souviens de ce jour de Juin 2005, où j’écoutais « On refait le Monde » sur RTL, dans ma voiture. J’étais entre Cherbourg et la Centrale de Flamanville. Guy Birenbaum parlait de son blog. Le soir, à l’hotel, j’ai essayé de le trouver, son blog. Je crois que cela a été un des jours les plus importants de ma vie, en tous cas ma vie de blogueur.
C’était « le Domaine d’Extension de la Lutte » son blog de l’époque. La plateforme 20 Minutes… Je me souviens d’avoir rencontré, entre autre, Zgur, Eric Mainville, Cuicui, Brigetoun, FCB dans ces allées là. Et d’autres qui ont cessé de bloguer depuis (je pense à Krissolo, Hypos, Serval , Rose Noire entre autre…).

C’était à la fin de 2008 que j’ai eu ma dernière rencontre fondatrice de ce blog. Rencontre importante tout court, parce que quand on rencontre quelqu’un qui ensuite devient un bon copain (j’ose dire un ami), c’est toujours bon à prendre.
Je ne me souviens plus de l’occasion. Il me semble que c’était à l’occasion d’un de ces billets sur ces dramatiques élections internes du Parti Socialiste, le fameux congrès de Reims… Il avait exprimé son désarroi, et sa tristesse de voir une famille politique en laquelle il croyait (il y croit toujours). J’avais Partagé son Avis sur ce chagrin de se sentir trahis par ceux en qui on croit.
Une belle rencontre, qui a changé ma manière de bloguer. Et qui a enrichi ma modeste mais bien heureuse petite vie, mais ça c’est autre chose…

Trois étapes de ma vie de blog. Je ne sais pas quelle sera la prochaine. Il y a chez moi, je l’ai déjà exprimé quelques fois ici, une réelle lassitude. Le débat politique me fatigue, mais pas que sur mon blog. Dans la vraie vie aussi. Quand je dis « me fatigue », je suis loin de la vérité…
Demain, je me dis que je redeviendrais bien le blogueur que j’étais au début. Je me dis que je reviendrais bien sur les forums Saint Seiya. Retrouver cette ambiance que j’aimais tellement… Retrouver Arion, Pallas, Frankoiz, Skat, Spica, Pegasus, et j’en oublie tellement… Et peut être retrouver une nymphe qui m'était chère au détour d’un blog ou d’un forum...

On est loin du Wikio, de la politique, de tout ça, quand on replonge dans nos souvenirs. Mais peut être est ce important, à certains moments, de se souvenir d’où l’on vient. Pourquoi on a commencé.
Et se souvenir des gens qu’on a aimé, c’est jamais un mal… Cela permet d'apprécier les beaux moments qu'offrent la blogosphère avec plus de délice en plus...

Ce billet n’aura pas de conclusion. Je ne sais pas comment le finir. Je ne sais pas non plus le but de ce billet.
En tous cas, je l’ai écrit… C’est bien.

dimanche 16 octobre 2011

Prenons l'autoroute pour Nazareth

Ce soir, il faudrait normalement parler des primaires, de François Hollande. Mais non, pas envie...

Par contre, mon winamp vient de me jouer "Speedway to Nazareth", de l'immense Mark Knopfler. Et oui, ce soir, j'ai envie de prendre la route...

Il sera temps, demain, de parler politique... De ces réticences dans la grande famille de gauche. Et en face, de cette UMP qui, ce soir, devrait vraiment la jouer profil bas, et empêcher des Morano, Copé ou Jacob de parler au nom de la droite...

On parlera politique demain... Ce soir, prenons l'autoroute vers ailleurs...

lundi 12 septembre 2011

Savoir se taire...

Par moment, l’envie d’aller sur son blog, son Facebook, son Twitter, pour écrire ce qui nous arrive dans l’instant est tenace. Par moment, l’envie de répondre à ce que l’on peut lire, ou entendre, nous tenaille le corps et le cœur.
Mais quelque chose nous intime l’ordre, le conseil plutôt, de se taire. Un « chuuut » amical, presque maternel, qui vient se poser sur nos lèvres…

J’aurais envie d’écrire sur cet accident qui s’est passé aujourd’hui à quelques dizaines de mètres de mon bureau. J’étais rentré à la maison pour manger avec Falconette et bébé quand s’est passé le drame. Et j’ai donc vécu, un peu à la radio, un peu via les coups de fils affolés de mes proches sur la route, ce qui se passait.

Il y aurait beaucoup à dire. En ce qui me concerne, c’est le deuxième mort professionnel que je rencontre (de loin), sur le lieu où je travaille. L’été 2007, un ouvrier est tombé d’un toit, une chute mortelle. Aujourd’hui, c’est un four de métal en fusion qui a provoqué cette tragédie. Des fours, il y en a dans ma région...

C’est juste dramatique. Ce soir, j’aurais envie d’écrire sur ces conneries que l’on peut lire ici et là, quand durant l’alerte on se balade sur Twitter, ou Facebook, ou même les médias. Mais à quoi bon ? La polémique n’est pas grand chose...

Juste savoir se taire… Ne rien dire, et fuir le tumulte… C’est parfois la meilleure des choses à faire. En tous cas en cette soirée où, en plus de la stupeur et de la tristesse, une petite grippe estivale est en train de m’épuiser, je n’ai envie de rien d’autre…
Sinon d’aller me coucher.

mercredi 17 août 2011

Un jour, nous avions deux lunes...

J'ai lu un article très intéressant (sur Tom's style) comme quoi la Terre aurait eu deux lunes, il y a 4 milliards d'année...

Bon, je vous connais quelques chers amis dont la sensibilité et la poésie fait parfois pleurer dans les chaumières, vous me direz "oui, et alors ?".
C'est sur qu'à quelques jours de la Rochelle, où les jolis cadres socialistes seront tous beaux avec leur chemise blanche, leur polo et leur petit pull en laine sur les épaules, certains s'en moquent de ce qui se passait y a 4 milliards d'année. Et c'est évident qu'en ce moment où les bourses se baladent gaiement de haut en bas dans les slibards marchés, il peut être plus important pour certains de savoir combien d'économie faire pour garder le AAA, que de savoir combien nous avions de lunes dans le ciel...

Pourtant, ces sujets me passionnent... D'ailleurs je conseillerai à mes collègues la série des DVD "l'Univers et ses Mystères", qui est une série de documentaire en tous points merveilleux...

Et donc ces chercheurs ont dit que les deux lunes se sont foutues sur la gueule il y a quelques années... Ce qui expliquerait que les deux faces de la lune (la notre) ne soient pas tout à fait pareille... C'est dingue, non ?

Même en vacance, une petite balade sur le net chez des cousins qui l'ont me donnent parfois des envies de billet... Et tant pis si je ne joue pas à la photo du mois de notre ami Tambour, peut être cette information intéressera quelques amis de l'espace... (en tous cas, perso et sans plaisanter, ça me passionne de savoir ce qu'il y a autour de nous...)

vendredi 5 août 2011

Le plus dur, c'est souvent pour ceux qui restent...

Je terminerai la semaine par un enterrement.
Tout à l'heure à 15 heures.
Je le dis en tout début de billet : ça place le décor.

La maman d’un ami est morte en début de semaine. Elle avait, de mémoire, 89 ans. C’était une mort attendue, celle devant laquelle on se prépare. Elle était en maison de retraite médicalisée, car très fatiguée. Et bon, elle avait fait quelques alertes, dont la plus grave, la dernière, il y a une semaine.
Je ne connaissais pas trop cette dame. Je connais par contre très bien son fils, qui est quelqu’un de très important pour moi. Cette après-midi, il sera triste. Ma présence sera modeste, mais je serais là pour lui, pour sa femme, pour ses enfants…

Je me souviens de la mort brutale de mon ami, l’ancien maire de mon village. Un deuxième père pour moi. Je le quittais le vendredi soir à 20h30, suite à un apéritif à la salle des fêtes. Je le quittais pour bon : il mourrait quelques heures plus tard. J’étais effondré, et j’ai mis du temps à m’en remettre (m’en suis-je vraiment remis ?). La brutalité du choc, sa soudaineté, nous a laissé dans une douleur violente et amère… Ses proches, sa femme, ses enfants, ses amis… Ceux qui restaient.

Je me souviens de la mort de mon grand-père l’an passé. Un cas différent. Une mort qui était prévue, parce que l’âge, la maladie, la fatigue. La douleur était différente. Cette fois, moins égoïste. Je pensais à ma grand-mère, qui restait. Elle est toujours là, et je l’espère pendant encore longtemps, qu’elle puisse profiter de son arrière petit fils, et que lui en profite, longtemps. Moi aussi…

Aujourd’hui, je pense à mon ami qui va enterrer sa maman tout à l’heure. Et ceux qui restent vont rester avec leur peine et leur douleur. Certes, celui qui est parti ne verra plus grandir ses enfants, et ceux qui l’aiment… Mais ses enfants, et ceux qui l’aiment, grandiront sans celui qui est parti. Douloureuse réciproque… Ils resteront avec leurs larmes, leurs gorges nouées, leurs regrets aussi…
J’aurais aimé que cet ami et que mon papy connaissent mon bébé faucon. J’aurais aimé qu’ils soient là : ils n’y sont plus…

J’ai souvent écrit sur la mort, sur la conscience que je pense avoir sur ma mortalité. Avec mes mots, maladroits. Qui expriment ma pensée, maladroite...
Peur de ma mort, je ne sais pas, j’ai toujours eu l’impression avoir davantage été effrayé par celle des gens que j’aime. Je disais, il y a peu, que l’adjonction de mon mariage et de la naissance de mon fils a peut être changé un peu la donne concernant ma mort, celle qui ne m’appartient pas


Je ne sais pas si on peut vraiment dire, comme je l’ai mis en titre, que le plus dur est pour ceux qui restent. Mais bizarrement, c’est à eux que je pense aujourd’hui. Comme c’est à eux que je pensais, et à qui je pense toujours, quand nous avions appris, la semaine dernière, cette terrible nouvelle qui a peiné notre blogosphère…

Le plus dur est pour ceux qui restent. Modestement, je veux être là pour les soutenir, dans le souvenir de ceux qu’ils aimaient et qui ne sont plus là…

lundi 1 août 2011

Fallait il bloguer en Juillet ?

Nous avons tous nos marronniers. Parmi les miens, il y a ce billet qui arrive lors Aout frappe à la porte… Je reprends un vieux billet de l’ami Eric Mainville, qui posait la question : « faut-il bloguer en Août ? »…
Mais aujourd’hui, la question que je me poserai serait plutôt « fallait-il bloguer en Juillet ? ». La question se pose réellement lorsque je me retourne sur la période qui vient de passer…

J’ai écris 30 billets en Juillet. L’an passé, j’en avais pondu plus de 40… Les chiffres de visites de mon blog sont bas (7400 visites). Mon manque de motivation, d’envie, de plaisir, ne trompent personnes. Les chiffres chutent.

Alors je suis allé faire un tour sur Wikio Backlink. Des liens, j’en ai eu, beaucoup plus. 107 liens, 56 sources. Mais combien de ceux-ci sont suite à des chaines de liens qui ne veulent plus rien dire ? Il y a une mode en ce moment, c’est la chaine que l’on transmet en Jegounotronant ceux qu’on veut lier à la fin… Ca fait qu’on se retrouve lier par des blogs que l’on ne connaissait ni d’Eve ni d’Adams, et qui ont jugé amusant de recopier la liste de lien qu’ils ont trouvé sur le blog d’à coté…
Avoir participé à la très sympathique chaine de la chanson de l’été m’a donc apporté des liens, en m’étant retrouvé, par hasard, dans des listes anonymes et industrielles à la fin d’un post… Et être invité à d’autres auxquelles je n’ai pas encore répondu augmente ce chiffre. C’est bien…

Je vais refaire mon pénible (mais vu la motivation que j’ai, je ne serai pas le plus marrant), mais je n’aime pas ces billets qui se conclue par une liste de lien que l’on copie-colle comme ça… Cela baisse l’intérêt du lien : merde, ce n’est pas un geste anodin de faire un lien vers un ami qu’on aime bien, dont on apprécie la lecture, dont on estime ou critique les positions. Me retrouver dans une liste de lien anonyme, sur un blog que je connais (ou pas), qui peut être ne me connait pas mais qui me lie parce que c’est cool, j’aime moyen


Alors je reviens à ma question initiale. Fallait-il bloguer en Juillet ? Je répondrais par une pirouette (cacahouète), et par une question qui est plus juste : faut il se forcer à bloguer, quand l’envie, le plaisir, la motivation, l’inspiration, sont absents ? Faut-il se forcer avec les sujets sur lesquels on a déjà écrit 40 fois, pour dire 40 fois la même chose ?

Des sujets sur lesquels écrire, il y en avait à la pelle pourtant. Mais la motivation n’était pas là. L’envie non plus. La lassitude est un sujet sur lequel je parle assez souvent : là j’y suis en plein dedans…
Bloguer politique me gonfle : j’en ai marre de lire des billets bien militants. Ici, on relèvera la hausse du chômage avec le même zèle que l’on a tue sa baisse continue durant les mois d’avant, là on moquera les positions hautement culturelles d’Aubry ou Montebourg.

Bloguer « militant » me gonfle. On rentre à fond dans une période politique, où il faut être caricatural le plus possible, tant qu’on peut dégommer le camp d’en face et faire la douce propagande de son candidat, ou sa candidate…
Ce n’est même pas une critique, c’est normal. Je suis comme ça aussi. Bêtement caricatural dans mes « indignations ». Mais après m’être moqué de Mélenchon ou Royal, après avoir souri devant ce que je considère être des leçons de tolérance et d’humanisme de la part de personnes sectaires et intolérantes, après avoir répété 100 fois les mêmes détestations, aujourd’hui je n’ai plus envie.

Aujourd’hui, vraiment, j’en suis là.

Je ne sais pas pourquoi ces sentiments et sensations en ce moment. Besoin de vacances ? Allons donc, je ne suis pas fatigué, juste lassé d’une activité de blog qui est, je trouve, depuis quelques temps trop routinière. Si fatigue il y a, elle est simplement dans l’inspiration, dans l’envie d’écrire, qui aujourd’hui n’est pas là.

Les causes ? Aucune idée… Enfin si, j’en ai quelques unes, mais sont elles vraiment exprimables ? Oui, la mort de collègues de blogs rend certains billets tellement futiles, que des fois je me demande si vraiment cela vaut le coup d’écrire telle ou telle chose. Mais il n’y a pas à que ça... Il y a tellement d’autres choses…
Peut être l’envie, bête, de passer à autre chose. De revenir à certaines sources de mon blog, quand j’avais le sentiment de bloguer vraiment personnel. Ca fait moins de visites, moins de commentaire du fanatique de Royal ou du militant bien très à gauche qui viendra donner la leçon avec un « mais comment peux tu penser que… ? »… Sans doute.

J’ignore où tout ceci me mènera, et mènera mon blog, mon activité. 2012 sera une période que je sais difficile, où comme le disait Disparitus, l’ambiance sera délétère sur certains blogs.
Comme j’ai déjà dit, à de nombreuses reprises, je calmerai mon activité sur mon blog et les blogs si le plaisir n’est plus là, et si la règle doit être, sur certains blogs politiques, la haine de celui qui ne pense pas et ne vote pas comme toi… Aujourd’hui, j’ai vu un sincère élan d’humanisme avec la mort de ce copain de blog qui nous manquera. Demain, je sais que les choses redeviendront comme avant…
Fallait-il bloguer en Juillet ? Peut être que je n’aurais pas du. Faut-il bloguer en Aout ? Si plaisir il y a, oui. Sinon, y a tellement d’autres choses à faire…

mercredi 27 juillet 2011

C'est vrai qu'elle ne nous appartient pas, la mort...

J’ai lu un billet sur la mort qui m’a vraiment laissé sans voix… Et pourtant, j’avais envie de l’évoquer, tellement il m’a parlé…

C’est Zette qui l’a mis en avant, dans un de ces 3 C régulier. Il est tiré du « Blog de Sandra », un blog que je ne connaissais pas. Et le titre est à la fois juste, beau, et d'une cruelle évidence : « la mort ne nous appartient pas ».

Je trouve ce billet est magnifique. Il parle simplement de la mort. Celle qui rode autour de nous. Celle dont on sait que de toutes manières on croisera fatalement sa route, la vie étant une histoire qui se finit toujours mal…

Et donc Sandra, qui parle de la manière dont elle a considéré, pendant longtemps sa mort (« Je n'ai jamais vraiment pensé à la façon dont j'allais mourir. »), a cette remarque qui m’a vraiment touché très fort :
« Mais depuis que je suis maman, les choses ont changé. La peur parfois me glace le sang, la peur est là.
Oui, cette peur de le laisser derrière moi, sans sa maman........ »
Je crois avoir toujours pensé à la mort. Parfois, j’ai essayé d’en parler ici. Avec mes mots, maladroits… La mort des autres, de ceux que j’aime, de ceux qui me sont proches. L’an passé, j’ai vraiment su ce que c’était de perdre des gens qu’on aime très fort : cela fait un an aujourd’hui que mon papy nous a laissé.
Il aurait pu connaitre son arrière petit fils, qui porte son prénom en deuxième position. Mais mon papy, qui a déjà loupé notre mariage, est mort avant…

« Cette peur de le laisser derrière moi, sans sa maman… ». Sans son papa. Ces mots de Sandra m’ont fait l’effet de ce glaçon que le crétin viendra glisser dans votre dos, entre la colonne et la chemise. Sauf qu’il n’y avait derrière moi aucun crétin. Juste une vérité, une réalité.
Je ne sais pas si j’ai peur de la mort. Je ne sais pas si j’ai peur de ma mort. Je ne sais même pas si j’ai peur de laisser mon fils et ma femme tout seul.

Par contre, égoïstement, je me suis rendu compte en lisant ce billet que j’avais peur, parfois, de ne pas le voir grandir, de partir avant. Peur que ses papys et ses mamys, qui sont là tous les quatre, ne puissent le voir grandir.
En fait, je me rends compte d’un – légitime – égoïsme… Et je n’en souffre aucune honte.

C’est drôle de penser à la mort aujourd’hui, et d’avoir envie d’en écrire un billet. Quand je me suis levé, je ne me suis pas souvenu tout de suite de la date, de l’anniversaire de la mort de mon grand-père que j’aimais vraiment. J'ai juste trouvé qu'il pleuvait beaucoup pour une fin de mois de Juillet...
Et puis là, quand les mots ont commencé à s’écrire sur cette page Word qui fera quelques instants plus tard le billet que certains sont en train de lire, je me suis souvenu…

Je souhaite juste que mon fils puisse profiter aussi longtemps que moi de ses papys, de ses mamys, de ses parents. Et qu’ils puissent longtemps le voir grandir longtemps, bien longtemps…

Parce que s’il est vrai que la mort ne nous appartient, la vie oui… Profitons en autant que possible…

mercredi 20 juillet 2011

Des jours où, décidément, non...

Il y a des matins où on n’arrive pas. Mal à la tête, mal au ventre. Mal au cœur aussi. Pourquoi ? Des fois on ne sait pas. Mais on a le moral dans les chaussettes. L’envie de partir se réfugier au fond de son lit. Sans raisons particulières. Il fait beau en plus…

Ce matin, j’étais parti pour répondre à ce tag sur l’autocensure que l’on s’inflige dans ses blogs. Les sujets dont on refuse de parler. J’étais parti pour parler de ça, en remarquant que finalement je ne refuse pas de parler de moi, de ce que je ressens… Mais je ne ferai pas ce billet aujourd’hui.

J’ai un peu la même réaction que mon ami Nicolas, dont la taille du cœur est à peu près équivalente au volume de bière et de vin qu’il s’enfile lors de sympathiques soirées d’été, sur une terrasse du Gard ou du Val de Marne. J’ai été touché par des billets ce matin, qui ont contribué à me chambouler un peu plus : j’étais déjà pas mal…

D’abord c’était un billet de mon amie CC, qui est une fille que j’apprécie beaucoup. Je mets un lien sur son blog premium, politique. Peut être aussi parce que son jardin n’est pas fait pour des liens à tout va. Mais elle a écrit un billet qui m’a profondément ému.
Qui ne mérite pas plus de commentaires ici, parce que ce n’est pas le but. Je n’ai pas su commenter là bas, je ne ferai pas des tonnes ici. Mais le ventre, qui avait déjà une boule bien costaude, a repris un coup…

Ensuite, je suis allé chez l’adorable Shaya. Elle est bien cette fille, et il est bien ce blog, qui parle de chose vraiment humaine… Parfois ses coups de blues, écrits avec une finesse que j’envierai presque. Aujourd’hui, le billet était vraiment à la fois beau, à la fois dur. Et oui, parfois il n'y en en effet que des mauvais choix...
Il faisait écho à un billet d’un blog que je ne connaissais pas, chez Belapoizon. Deux billets qui ont contribué à mon moral très sombre aujourd’hui, mais deux billets très beau. Sur un sujet dur, la maladie…

Oui, il y a des jours comme ça, où l’esprit est embrumé par biens des nuages. Des jours où on aimerait ne voir personne. Tout autant qu’on espérerait un appel, un mail, un signe, de certaines autres personnes. Un jour où on ne sait pas ce qu’on fout là, et où on aimerait bien disparaitre…

Demain, ça devrait aller mieux…

dimanche 17 juillet 2011

Quelques soupirs d'un fin de weekend...

C’était la mode, lors de ce long weekend (pour ceux qui ont pris un pont), de demander « alors, vous faites quoi ? ». Un tag qui permet de voir, quand on passe faire un tour du Wikio Backlink, que la maladie de la liste de lien qui ne sert pas à grand-chose et vous anonymise joyeusement n’a pas disparu. Ce n’est pas grave…

Non, ce weekend, je n’ai pas fait grand-chose. Je pourrais mettre une photo de barbecue, ou de verre de bière vide… Ça serait un joli résumé.

Finalement, n’avoir pas trop été sur les blogs et les flux d’actualité ne m’aura pas fait de mal. Parce qu’en cette fin de semaine, les donneurs de leçons s’en sont donnés à cœur joie… J’en aurais vu, des morceaux de marouaille dire à des morceaux de brie ou de camembert qu’ils sentent un peu fort…

Évidemment la polémique politicienne à deux francs, avec cette proposition « citoyenne » d’Eva Joly, qui a vu ci et là des réactions. Pas toutes du meilleur gout. A droite notamment, certains réactions étaient ridicules. Se taire aussi, c'est bien : ça évite de dire des conneries. Mais à gauche aussi, c'était remarquable...
Je retiendrais, pour ma part, une nouvelle fois les « indignations » d’une certaine partie de la gauche. Martine Aubry a donc été choquée par Fillon, par Chevènement… Elle a le droit. De même qu’on a le droit de trouver sa posture, par certains côtés, assez affligeante.

Pour ma part, c'est certains soutiens à la position d'Eva Joly qui m’ont choqué... Et certains billets à la fois haineux et pleins de leçons de tolérance vis à vis de tout ce qui n'est pas de gôche.
Je suis toujours impressionné par cette certaine gauche (la vraie hein) qui passe son temps à "vomir" à propos de tout et sur rien... Et qui donnent des leçons de tolérance à la terre entière, avec un peu de bile sur le bord des lèvres (ils viennent de vomir on rappelle). C'est leur droit.
Mais il faut avoir l'estomac solide : voir tous ces indignés professionnels passer leur temps à vomir, ça me donnerait presque envie de vomir...

En tous cas, nous verront certains clivages surgir durant cette campagne, et qui à mon avis dépasseront les classiques auxquels nous sommes habitués… Mais si la campagne, à gauche, est du niveau que l’on a vu ce weekend (flatterie du boboisme de base, insulte vis-à-vis de tout ce qui n'est pas de gauche et de ceux qui apprécient certaines traditions républicaines), je serais serein du côté de l’UMP ce soir…

Le monde du foot a également ses donneurs de leçons… Jean-Michel Aulas est extraordinaire. Je ne rappellerai jamais assez l’ensemble de son œuvre. C’est pourquoi je suis très amusé de lire sa réaction : « Je trouve que Puel manque de dignité »…
Que Jean-Michel Aulas considère qu’une tierce personne « manque de dignité », cela m’amuse.

Mais je pense que le meilleur donneur de leçon, c’est mon ami Romain Blachier qui l’a eu… En ayant reçu un mail de menace de la part du producteur d’Afida Turner, suite à un de ses vieux articles… Un article de Romain qui se passe de commentaire, mais qui se lit avec délice.

Avoir passé ce weekend du 14 Juillet loin de mon PC n’était pas une mauvaise chose.
La semaine qui vient sera difficile… Personnellement (des échéances qui me stressent un petit peu beaucoup…). Mais aussi sur les blogs. Je crains que si la tendance de ce weekend se poursuit, l’ambiance sur les blogs risque d’être vraiment mauvaise… Mais bon, 2012 arrive à grands pas. C’est bien… Mais ça risque d'être dur...

mardi 12 juillet 2011

Message très personnel, d'un 12 Juillet comme les autres...

Il suffit souvent d’une chanson, qui rappelle une époque, un souvenir. Qui est lointain : 2002, c’est bien avant-hier. Mais qui reste présent, quand une étincelle vient redonner un peu de lumière… La chanson qui passe sur mon winamp, alors que je vais aller me coucher, et une chanson de Jean-Jacques Goldman. « Je voudrais vous revoir » en est le titre, et le texte est vraiment beau.
Nous sommes un 12 Juillet. Et si 1998 m’a vu faire la fête, 2002 c’était autre chose…

Je sais que la question ne devrait pas se poser. Elle n’est pas taboue, elle est simplement inutile. Mais des fois, je me demande si je suis lu par cette personne… Je me demande si quelque part entre le Creusot ou le pays de Gex, elle passe ici parfois. Je me le demande…

Si elle passait, elle verrait qu’Orphée a quitté le monde des enfers depuis bien longtemps. Sans rancune, sans tristesse, rien...
Elle verrait que je suis un heureux mari, un heureux papa. Elle verrait que Falconette est une personne fabuleuse.
Elle verrait que politiquement, je suis toujours celui qui avait reçu de sa voix le résultat de l’élection de Mai 2002.
Elle verrait que malgré des moments de doute, malgré des moments de franches tristesses l’année dernière, et des moments de douloureuses mélancolies, je suis un garçon heureux aujourd’hui.

Elle saurait aussi, si elle me lisait, que malgré tous les moments où mon ventre s’est noué devant certains souvenirs, je n’en veux à personne. Surtout pas à elle. A moi un peu des fois, parce que des erreurs on en fait, et j’en ai accumulé un certain nombre. Mais s’il y a eu de la colère à certains moments, de la douleur aussi, aujourd’hui il n’y a plus rien. Sinon un regard qui se perd dans le vague, et qui se dit que des fois, vraiment, on se prend la tête et le moral pour pas grand chose...

Aujourd'hui, il n'y qu'un esprit qui aime parfois à vagabonder sur les bords de ce chez Lac Léman. Un esprit apaisé aussi. Avoir retrouvé une chère amie de la fin de mon enfance, et avoir trouvé un semblant de réponse à des inquiétudes qui me taraudaient depuis tant de temps m’ont forcément rendu différent.

Et avoir rencontré, de près, la mort de proches, m’a fait grandir. Aujourd’hui je suis père : ça tombe bien, je me sens adulte réellement depuis finalement peu de temps.

Si elle passait à proximité de ma maison, elle saurait enfin que je préfère finalement garder les bons souvenirs, même s’il y en a eu aussi des douloureux. Même si je les ai bien souvent ressassé, et que quelques parts ce soir, ceux sont eux qui font que je mets sur clavier ces quelques mots.


Si elle passait à proximité de ma Maison du Faucon, elle serait bien reçue...

samedi 9 juillet 2011

Le député qui s'occupe des poissons rouges...

Michel Zumkeller est un député UMP. Je ne le connaissais pas. Et probablement d'ici la semaine prochaine, je l'aurais oublié. Mais il s'occupe vraiment de la France et des français, et ça fait plaisir...

Ce député a écrit au ministre de l'Agriculture pour "s'inquiéter des conditions de vie des poissons rouges dans leurs «boules aquariums»". Et comme c'est un député qui n'a pas peur de prendre des positions fortes, il préconise l'interdiction à la vente de ces boules aquarium...
Il propose également d'interdire "offrir le poisson rouge en tant que lot dans les foires et autre fêtes foraines".

Voilà voilà... Au début, à la lecture de la dépêche dans le Parisien du jour, je croyais à une blague. Mais non.
Nous avons des parlementaires remarquables... Quand ils ne font pas de doigts d'honneur aux ministres, ils s'occupent des poissons rouges. Vive la France...

mardi 5 juillet 2011

C'était un magnifique mois de Juin...

Le retour que je ferai sur mon mois de Juin sera très rapide. D’abord parce que dans pas longtemps, je prendrai la direction de la gare d’Avignon pour deux jours en région parisienne.
Ensuite parce qu’il n’y a finalement pas grands chiffres, grandes statistiques à mettre en avant. Un bébé Faucon est arrivé dans le foyer, et forcément ça change, beaucoup de chose, y compris sur la manière dont on conçoit l’activité de blog.

Même si j’ai quand même commis quelques billets en Juin (38), beaucoup étaient courts. Très court. Mais quand on tient un blog, que l’on veut un petit peu personnel, ne pas écrire un billet un 5 Juin à 2 heures du matin pour dire « je suis papa », c’est dommage.. .C’est très dommage.
Donc voilà, en Juin, les quelques 9459 visites que j’ai eu auront vu, ou pas, la bonne nouvelle.

Il va donc de soit que le billet le plus lu de ce mois aura été un des plus court. « Je suis papa » était le titre. J’aurais pu mettre en photo un parking des Urgences d’Orange de nuit, balayées par la pluie qui s’abattait pendant que j’appelais (réveillait) les quelques proches à qui j’annonçais, à 2 heures du matin, la nouvelle…
Le tout, bien sur, en twittant et bloguant. Parce que quand on y est, on y va jusqu’au bout.

Bien sur, j’aurais quand même, en Juin, écrit quelques billets pour dire tout le bien que je pensais de Ségolène Royal (« Quel est le contraire de macho ? demandons à Ségolène Royal ») ou de Jean-Luc Mélenchon (« le baromètre de l’impopularité »). Cela reste un plaisir rare, ne serait que pour lire les défenses parfois affligeantes de la part de quelques fanatiques qui les soutiennent, et pensent en plus les servir en se montrant aussi désagréables que consternants dans leurs commentaires…

Je ne citerai pas, ce mois ci, mes apporteurs de trafic. Parce que comme dit plus haut, le train ne m’attendra pas. Mais je les remercie, comme toujours. Et ils n’ont pas à être inquiets : ils seront abondamment cités ce mois ci, encore une fois…

Sur le reste, je conclue généralement ce billet par la manière dont je vois les choses, par rapport à mon blog… Je répète souvent la même chose : tant qu’il y a le plaisir d’échanger et d’écrire, je continuerai à bloguer. Tant pis si les visites sont moindres, si l’intérêt généré par mes billets est moins important. Il y a des moments où on blogue pour soit, pas forcément pour être lu, relayé, approuvé…
J’aurais l’occasion, sans doute, de revenir sur certains thèmes exprimés dernièrement ci et là. Disparitus qui parlait de cette ambiance assez pourrie sur certains « blogs politiques ». Sarkofrance, Isabelle ou Guy qui évoquaient le « blues du blogueur politique ». Blogueur tout court je dirais : la lassitude est un de nos thèmes récurrents… Mais aussi et surtout parce que le blogueur est d'abord un être humain, avec des moments où il en a marre...

Et il y aura bien d’autres sujets à traiter, qui mériteront discussion. Ou simple monologue de ma part…
En tous cas, ce mois ci encore, si le temps le permet, et si bébé veut bien s’arrêter de pleurer, je continuerai à bloguer…


(la photo : ben on fête, avec un ami vigneron que j'aime beaucoup, et Falconette que je ne déteste pas non plus (litote), l'arrivé de bébé faucon à la maison...)

mercredi 29 juin 2011

Un an et demi, c'est long...

Le vent s'est levé, il rafraichit l'atmosphère chez moi. Et c'est bien agréable...

Tout ça pour dire que oui, comme le disait notre ami tout à l'heure, dans un commentaire précédent, il y a beaucoup de choses à dire... Beaucoup de chose, la journée a été longue, riche.

Une primaire écolo qui donne un résultat qui, personnellement, me surprend. Un remaniement ministériel qui voit l'arrivé d'un poids lourd champion olympique, et d'autres qui font la gueule. Un Tsonga magnifique, magique et merveilleux. Beaucoup de choses à dire...

Mais finalement, il est difficile de ne pas être sensible à la libération des journalistes Taponier et Ghesquière. Forcément, d'ici demain, certains viendront faire la fin bouche. Politisant le truc. On aura bien un "oui mais Sarkozy" idiots et pleins de bons sentiments politichien. On aura ça, sans doute...

Je suis assez à l'aise pour parler de cette libération. Je suis de ceux qui ont toujours trouvé profondément ridicule, et indécent, ces manifestations ci et là pour réclamer la libération de "nos" otages. Comme si les terroristes qui prenaient des gens en otage se souciaient des manifestations de quelques artistes sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris.
Pour autant, en tant qu'être humain, je me faisais cette réflexion, tout à l'heure en rentrant du boulot. Un an et demi, c'est long. C'est très long...

Simplement pour ça, parce que un an et demi privé de sa liberté, et loin des gens qu'on aime, je trouverais ça insupportable, invivable, inhumain. Pour eux, et pour les gens qui les aime, je suis heureux de leur retour.
Et tant pis si ça gène certains de voir demain Sarkozy s'auto-satisfaire sur le tarmac de l'aérodrome de Villacoublay... Et tant pis si la polémique sur une hypothétique rançon versée rendra ces prochains jours aussi lourds et pénibles que cette lourde chaleur caniculaire ces dernières heures...
Tant que des gens sont heureux, et libres, c'est bien. Allons boire un coup : c'est le plus important.

J'aurais pu parler, mais là j'ai trop chaud...

Est-ce la chaleur, estivale mais étouffante ? Est-ce le retour au boulot ? Mais aujourd’hui, je suis éteint… Pourtant, il y en aurait des sujets de discussion, des choses à dire…

J’aurais pu parler de Martine Aubry... Arrivée première au concours de circonstances… Avant le congrès de Reims, c’était la troisième sur la liste des bookmakers, derrière Royal et Delanoé qui devaient s’expliquer. Et pouf : un malentendu, deux faux témoins, quelques urnes apparemment bourrées ci et là, et la voilà première secrétaire…
Et trois ans plus tard, et une nuit de trop dans un Sofitel newyorkais, et la voilà propulser sur le devant de la scène… Avec une baraka comme ça, il y aurait de quoi être optimiste

Quelque part, j’envie toujours ceux qui y croient. Martine Aubry a ses supporters, des gens qui croient en elle. C’est bien. J’ai un peu écouté hier son discours. Bah, c’était un discours de campagne, et en ce sens il était réussi pour ceux qui croient en le parti socialiste et la gauche. Je n’en suis pas, mais bon c’est mon problème…

J’aurais pu parler de Christine Lagarde qui arrive à la tête du FMI. En ce qui me concerne, je suis plutôt content que ça soit elle, plutôt qu’un autre. Content pour la France ? Je ne sais pas… Mais je ne fais pas la fine bouche. D’autant plus que j’ai plutôt un certains respect pour elle. A-t-elle été une bonne ministre des finances ? Ceux à gauche, antisarkozystes ou allergiques au libéralisme, hurleront que non. Ceux de droite l’applaudiront chaudement. Vive la politique quand elle est bêtement binaire…
Après, on verra. Elle succède à un socialiste français. Le reste, c’est juste des crises… Et même si c'est tentant de faire de la politique politicienne derrière, ben c'est juste des gens qui souffrent et qui en bavent quelque part...

J’aurais pu parler de la reprise de l’entrainement à Marseille… Et oui, le football, toujours. C’est long une trève.
J’aurais pu parler du Stade français, sauvé ce lundi. Mais je me suis exprimé sur le sujet, sur Une-Deux, blog de foot qui parle aussi rugby. D’ailleurs, heureusement qu’il y a mes amis Homer et un peu Manuel aussi, pour mettre deux trois billets. Dire qu’il y a un an c’était la Coupe du Monde, on était à fond…


J’aurais pu parler de pleins de sujets. Sur lesquels j’ai des avis tranchés. Et sur les autres non. Mais comme on disait chez le copain Nicolas, avoir toujours des avis sur tout, ce n’est pas facile… Enfin, pour moi, ça me parait dur. Mais bon, on écrit quand même, quitte à dire qu’on ne pense rien...

Mais non, je parlerais du temps qu’il fait. De cette étouffante chaleur. Il souffle un peu de vent aujourd’hui : il est brulant. Bébé Faucon a chaud, forcément. Qu’il se rassure, son père aussi…
Mais bon, c’est l’été. Et certains qui découvrirent en 2003 qu’il faisait parfois chaud en été nous ont bouffé un jour férié… Alors bon.

On discutera politique, polémique, et autre chose, un autre jour. Là, j’ai trop chaud…

(PS : la photo, c'est la petite chienne Galia... un amour)

lundi 6 juin 2011

Pleins de choses à dire... Mais pas ce soir...

La période est bizarre… Si tout était normal, j’aurais pléthore de choses à dire…

J’aurais pu dire du mal de Ségolène Royal, en rappelant par exemple son nouveau caprice de pseudo star sur les plateaux de télévision… Je risquerai de me faire traiter de « macho », l’insulte à la mode, et avoir les fanatiques de la dame qui viendraient me dire "c'est pas bien". Donc bon... Non, rien.

Je pourrais parler de l’Equipe de France de football. Elle joue ce soir : je m’en moque. Elle jouait vendredi, je m’en moquais… Apparemment, quand je disais que les retours de Ribery, Evra, Abidal risquait de la rendre à nouveau antipathique, je ne me trompais pas trop… C’est dommage…

Je pourrais parler de DSK. Mais j’en ai marre de parler de DSK. Ce soir, à la maternité, ITélé et BFM TV nous ont beurré la raie avec DSK, DSK, DSK… Le procès. Tu parles, deux minutes où on a entendu un « Yes », où on a vu des dames sans doute très charmantes mais qui m’ont paru magnifiquement instrumentalisé hurler dans la rue. Et c’est tout…
Si : un bandeau vers 19h15 : « Urgent, DSK est rentré chez lui ». Bordel, quand je suis rentré chez moi ce soir à 20h passé et qu’il fallait que je me fasse la cuisine tout seul à la maison, I Télé n’a pas mis un bandeau « Urgent : l’autre con est rentré chez lui, et il s’ouvre une bouteille de rosé du Ventoux ce déguelasse ». Ben oui, celui du bib que j’ai acheté chez un producteur local m’est imbuvable : ça arrive…

Je pourrais enfin parler de la finale du championnat de France de rugby. N’en déplaise à mes copines héraultaises, la victoire de Toulouse m’a ravi. J’adore ce club. Mais malgré le jeu serré, ça restera pour moi une finale magnifique, et un souvenir génial…
Pendant que Skrela loupait tout ce qui voulait, Falconette dans son lit de maternité hurlait à la mort, elle souffrait, vraiment… J’écrirai un jour (peut être) cette soirée du 4 Juin…

Qui s’est terminée un 5 Juin vers 1h57, moment où on m’a passé les ciseaux. Moi, con, je proposais au docteur de les poser sur le meuble derrière (je suis serviable). Mais non, j’avais un truc à couper. Ca fait drôle… Ceux qui sont déjà passé par là pourraient en parler des heures, et je risque de rentrer dans le clan...

Je n’arrive pas à écrire. Ce soir, j’ai envie d’aller dormir, et je vais y aller dans 5 minutes. Je suis épuisé. Heureux évidemment. Du mal à y croire évidemment.
Le reste, c’est de la littérature, de la polémique. J’ai l’impression d’avoir loupé pleins de choses ces dernières 48 heures, alors qu’en fait j’ai gagné peut être ce qui se fait de plus beau…

Et pendant ce temps, Didier Deschamps prolonge à Marseille : elle est belle la vie des fois…

samedi 4 juin 2011

Pour l'instant, toujours rien...

On attend... Falconette est toujours à la maternité, où elle ne mange rien (les photos qu'elle envoie sur son Facebook de la soupe moche ou du thé laid sont, comment dire...). Quant à moi, je suis rentré à la maison hier soir. J'ai bien dormi, j'ai terminé le plutôt pas mal "Sans un adieu" d'Harlan Coben, et là je prends mon petit déjeuner, non sans un passage éclair sur mon Blogger pour envoyer un petit mot...

Pour mes copains et copines (je leur en remercie) qui me demandent des nouvelles, ben pour l'instant on attend toujours. C'est long. Normalement, l'accouchement doit être aujourd'hui. Quand ? Je ne sais pas...
J'aurais normalement le temps de finir mon petit déjeuner. D'aller prendre une douche. Peut être passerai je au bar de mon village d'enfance, acheter l'Equipe du Jour et prendre un café.
Ce soir, où regarderai-je la finale du championnat de France de rugby ? Sur la petite télé de la maternité ? Et serai-je papa au moment où j'espère que le Stade toulousain lèvera le Brennus ?

Voilà, des nouvelles j'en ai peu pour l'instant. Des questions oui. Des interrogations. De la peur évidemment. Mais finalement, une nuit a réussi à me faire passer l'essentiel de mon angoisse... Lundi, je retournerai au boulot, avant de prendre le congé paternité.
Et après, on verra...

Pour l'instant, on attend. La suite, au prochain épisode...


Pour ceux qui veulent quelques lectures... Shaya a écrit un billet qui m'a beaucoup touché : "Vie et mort d'un blog". Et pendant ce temps, le Wikio politique de Juin est sorti

lundi 16 mai 2011

Le choc des images, et le mal à l'estomac...

DSK toujours... On peut trouver ignoble le crime (c'en est un) dont il est accusé. Et s'il est vraiment coupable, socialiste ou pas, homme de gauche ou pas, seul capable de vaincre Sarkozy ou pas, il paiera. Et ça sera très bien.

Pour autant, j'avoue ne pas réussir à être indifférent à l'image de cet homme dans le box des accusés... Hier puissant, aujourd'hui beaucoup moins... La barbe de trois jours, l'oeil vitreux et fatigué, le teint terne, jauni...
On peut avoir de la compassion pour la victime de l'agression sexuelle, cela n'empêche aucunement d'être sensible à cette image. A cet homme dont on a suivi la carrière publique et politique, qui aujourd'hui est en prison, et dont on assiste à la déchéance en direct.

Et n'en déplaise à certains donneurs de leçons, penser cela ne signifie pas l'excuser, ou lui pardonner, ou accepter le crime dont il est accusé. Rien n'est ni blanc, ni noir, et condamner ne signifie pas être indifférent.

Après, comme disait Nicolas dans un billet très humain, il y a des jours où il est préférable de couper Twitter et le net. Quand je lisais les tombereaux de merde que balançaient certains contre Eric Woerth cet été, je pensais la même chose. Eric Woerth était, en plus, de droite, donc forcément...

Non, j'ai aussi coupé Twitter aujourd'hui, et les blogs d'une manière générale. Pourtant j'écris, pour dire ce que je ressens. Car c'est une période où les sentiments sont confus, surtout pour une personne comme moi qui n'est pas du tout socialiste, et qui vote à droite. J'assiste à des déclarations de dirigeants du PS que je trouve à la fois dignes, et à la fois pénibles quand je me souviens avec quelles violences ils lacèrent toutes personnes qui n'est pas de leurs camps, aux prises avec des difficultés fatalement moindre.

C'est une drôle de période. Une sale période. Je suis triste ce soir. Sans trop savoir pourquoi. L'Olympique de Marseille, qui a perdu son titre dans une indifférence générale, n'en est pas responsable. Ce qui arrive à DSK non plus. Non, c'est l'ambiance. C'est un drôle de sentiment...

Assister en direct à la mort publique de quelqu'un, et entendre tous les commentaires autour, ben ça me donne décidément bien mal au bide...
Mieux vaut couper tout, la télé et Internet : on reviendra demain...

dimanche 15 mai 2011

Un dimanche matin presque comme les autres...

Je me suis levé tôt ce matin. Nuit difficile. Un rhume des foins qui l'a rendu longue... Alors je me suis levé tôt, suffisamment pour recevoir en quasi direct l'information sur mon iPhone : DSK a été arrêté à New York...
Un dimanche matin presque comme les autres. Mais pas trop tout de même...

Ce matin, au village, tout le monde parlait de ça. Chez le marchand de journaux, au bureau de tabac où j'ai joué mon Loto foot de l'après midi, au café... On ne parlait pas de ce temps qui s'est rafraichi ce weekend, non... Et quand j'irai faire un tour à Lirac, qui vote aujourd'hui suite au décès tragique de son maire en Mars, j'imagine que la plainte pour agression sexuelle qui touche Dominique Strauss-Kahn fera l'objet de bien des commentaires...

Pour ma part, je ne trouve pas ça marrant. Cela m'attriste... J'ai une réelle compassion pour des gens que j'aime bien, qui avaient foi en Dominique Strauss-Kahn, et qui aujourd'hui sont tristes. Pour autant, je leur conseillerai de ne pas succomber à cette facilité de clamer haut et fort : "c'est la faute à l'UMP qui lui a tendu un piège". Vouloir mettre sur le dos des autres ses propres erreurs, que l'on est bien capable de commettre tout seul, n'est pas forcément une bonne solution...

Non, je suis un peu triste ce dimanche. Je ne sais pas si DSK sera en mesure d'être candidat. Mais de prime abord, c'est beaucoup moins bien barré ce matin que hier. Après, il se passera ce qu'il doit se passer à gauche, ce n'est pas mon problème. François Hollande se prend bien au sérieux depuis quelques semaines, il continuera. Peut être que Martine Aubry reviendra dans le jeu. Je ne parle pas de Ségolène Royal... Encore moins d'Arnaud de Montebourg...
Et j'ai l'impression que cette histoire, au final, risque de faire plus de mal que je bien à Nicolas Sarkozy...

Un dimanche presque comme les autres. Qui n'a rien de poétique malheureusement, mais ça fait bien longtemps que la poésie est partie du milieu politique...

samedi 7 mai 2011

Laurent Blanc aurait présenté sa démission, Duchaussoy dément, youpi tralala

Selon Ouest France, Laurent Blanc aurait présenté sa démission. Ce que l'extraordinaire président de la FFF, le très compétent Fernand Duchaussoy, dément...

Tout va bien à la Fédération Française de Football. Félicitation aux très brillants journalistes de Médiapart, aidé par le non moins très brillant (et citoyen, c'est le mot à la mode citoyen...) M. Belkacemi...

Et soupirons devant une société qui décidément va très mal... Parce que quelque chose me dit que tout ça finira mal...


mardi 19 avril 2011

La lassitude...

Le monde des blogs est en perpétuel renouvellement… Je réfléchissais ce matin à ces blogs et blogueurs que je visitais à début de mon aventure, et qui aujourd’hui ne bloguent plus… Krissolo, Némo, Hypos ou Rose Noire sont autant de pseudos dont je me souviens, de gens dont j’appréciais les écrits, et la personne aussi…
Je me souviens aussi de personnes rencontrées dans mon univers d’avant, où les chevaliers avaient des armures d’or… Des personnes que je n'oublierai jamais (même si pour certain(e)s, cela fait longtemps que je n'ai fait la démarche de demander des nouvelles)...

Je relisais le billet de l’ami Chafouin, Pensée d’Outre politique, un blogueur que je fréquente virtuellement depuis un petit moment. Sur une de ses dernières publications, il parle de son « low blogging » actuel, et de la lassitude qui l’étreint : « il semble que ce blog soit en train de mourir à petit feu, lentement mais sûrement. La tentation est désormais grande de le fermer. ». Les choses sont dites clairement dès le début du billet.
Et s’en suit des remarques finalement assez pertinentes sur les causes de cette lassitude latente, mais bien présente. La Chafouin met en avant trois points pas négligeables :
  • Démotivation liée à la répétition des sujets (cette actualité qui tourne en boucle),
  • Désintérêt pour une politique française privilégiant les batailles d’égos et petites polémiques minables,
  • Sentiment de bloguer juste pour « remplir des pages » et ne pas voir un blogue vide, plutôt que par gout et par plaisir.
Chafouin conclue son billet en souhaitant tout de même « laisser une chance à cet endroit » (que personnellement j’aime bien), et finalement le conserver ouvert. C’est bien…

Ce billet est à mettre en relation avec une dernière production de l’ami Disparitus : « 6 raisons pour un blogage en perte de vitesse ». Il évoque notamment les points suivant :
  • Prédominance de Twitter et Facebook. Pour ma part, ces points auraient plutôt tendance à renforcer le blog, du moins à le compléter ;
  • La communication longue n’est plus à la mode. C’est vrai que par rapport à Twitter, 140 caractères ça peut paraitre juste (et dommage) pour développer une idée ;
  • Le web devient mobile. Oui… Pour ma part, ça me donne l’occasion parfois de bloguer avec mon iPhone ;
  • Le blog est déjà une activité ancienne. C’est vrai aussi (est ce une cause ?)
  • Les jeunes génération s’en éloignent. Disparitus prend l’exemple de Skyblog, mais bon je considère que ce n’est pas vraiment le même public…
  • Tout le monde s’en fout des blogs. Oui c’est vrai, et ça devrait amener à un peu plus d’humilité chez certains blogueurs qui se prennent un peu au sérieux…
Mais sur ce dernier point, peut être faut il aussi se poser la question suivante : pourquoi est ce qu’on bloggue ? Pour ma part, j’ai souvent donné la réponse ici : je bloggue d’abord pour moi. Pour mon plaisir. Parce que c’est un loisir. Qui me permet d’exprimer ce que je ressens, d’échanger, de rencontrer. Que tout le monde n’en ai rien à carrer de mon blog n’est finalement pas grave, tant qu’il conserve un intérêt pour moi.

Ce que je constate dans le billet de Chafouin, et dans les souvenirs que j’ai de blogs qui sont éteints, c’est simplement que la motivation personnelle du blogueur n’était plus là. Plus de plaisir.
C’est évident que des cons qui viennent emmerder sur un billet (mais non je ne pense à personne en particulier, soupir…) ne sont pas les meilleurs carburants pour nous donner envie de continuer quand la lassitude est un peu trop présente… Mais ce n’est pas bien grave…

Nous parlions il y a quelques jours de ce coup de mou dans la blogosphère. Peut être plus un calme avant une tempête politique en 2012 qui risque de nous faire beaucoup discuter qu’une réelle « mort des blogs », qui est parfois prophétisée… Parce que tant qu’il y aura des gens pour écrire sur le net, pour partager, pour échanger, pour bloguer, les blogs ne mourront pas.

Par contre, notre envie personnelle est déjà plus fragile… Et peut être existe il un moment où le ras-le-bol gagne… Nous ne sommes que des êtres humains après tout, et on ne peut pas gagner à tous les coups

(la photo, c'est Montségur, dans ce délicieux Pays Cathare... Pourquoi ? Pourquoi pas...)