Article du "Parisien - Aujourd'hui en France". L'ancien et le nouveau réuni pour honorer la mémoire de Pierre Mesmer (pour moi un grand homme).
Et cette photo qui m'a interpelé... J'ai souvent évoqué ici combien Sarkozy à l'Elysée m'avait semblé rendre obsolète tout une histoire politique pourtant récente. Cet été, qui se souvenait qu'un jour, Villepin était promier ministre, et Chirac président ? Et combien la photo, toujours dans le Parisien, de Chirac Jacques et Bernadette en thalasso m'avait donné cette impression d'une vieille image sépia sortie des années 60.
Et aujourd'hui, un sentiment bizarre. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que Sarkozy est "Président de la République". Je le vois en Super Premier Ministre sans doute, "Super Manager" de "l'entreprise France" évidemment. un "rock star de la politique", comme l'avait écrit sur son blog une ancienne (soupir) amie. Mais "Président de la République" au sens auquel je l'entend, je l'admets monarchique, non.
Cette image est spéciale je trouve. D'un seul coup, l'affection que j'avais pour Jacques Chirac mais qui s'était étiolée, éfilochée, au fil des mandats, est revenue. Cette homme que j'ai aimé, soutenu, durement critiqué, qui m'a déçu, m'est revenu bizarrement. Comme une personne aimée qui vous a trahis plusieurs fois, mais dont le coeur ne parvient pas à effacer toute trace.
Et à coté, un Président actuel qui redeviendrait presque le chef de parti, le ministre qui "éxécutait" qu'il était.
Le 6 Mai est passé par là. Mais des images ont la vie dure. Certains trouveront Chirac vieilli, usé, fatigué, sur cette image. D'autres commenteront sur la grandeur rajeunissante du Président Sarkozy. J'en ai une autre vision, une autre lecture... Nostalgie d'un passé récent, que je ne regrette même pas (surtout pas), mais nostalgie quand même.
Bizarre ce temps qui passe...
Moi, c'est tonton mitterand mais n'empeche que le "NON" chiraquien, et en passant Français, à la participation à la guerre de l'Irak trottine toujours dans un coin de ma tete comme de la sagesse française et une vraie politique étrangére de la France.
RépondreSupprimerJ'ai plutot de la nostalgie, et peut etre que tu le sais déjà falconhill, pour le septennat où le président était encore le président, où le premier ministre gouvernait, où les francaises et les français pouvaient toujours changer une majorité et rendre l'alternance possible (un président de droite/gauche et un gouvernement de gauche/droite).
je l'ai dit ailleurs et je le pense encore : le quinquennat facilite les choses au président actuel dans sa manière de présider et aussi de "gouverner". En somme un Roi "républicain" de France pour quand meme et uniquement... 5 ans ;)
J'étais un - des rares - ce ceux qui étaient opposés au passage au quinquennat à l'époque...
RépondreSupprimerJ'aime bien ta vision, j'ai un peu la mienne.
Une petite nuance tout de même : l'esprit de la constitution actuelle n'était pas de favoriser l'alternance par des périodes de cohabitation prolongées car nous avons vu dans un passé encore récent que ces périodes d'alternance étaient souvent accompagnées d'un certain immobilisme peu enclin aux réformes qui finalemetn pouvait se résumer à une perte de temps pure et simple.
RépondreSupprimerComme j'ai dit plus haut, CHirac, je l'ai souvent critiqué. Notamment sur un point, c'est qu'il a pratiqué avec merveille cette politique que FOG, dans son brulot, qualifie de politique du "ni-ni". On ne fait rien, on ne bouge pas...
RépondreSupprimerDonc dans mon texte, tu l'auras vu, je ne parle pas de politique sur le fond. Puisque le fond de la politique Chiraquienne aura été, sur la fin, une politique du surplace qui aura été coupable.
Aprés, tout changer pour tout changer, encore faut il voir si derrière les choses iront mieux que si elles étaient restées en place. Je fais confiance à Sarkozy sur beaucoup de chose (il a eu mon vote de deuxieme tour, c'est que je le croyais plus capable que le camp d'en face), maintenant force semble etre de constater que pour l'instant, peu chose ont changé depuis son arrivé le 6 Mai. J'espère qu'on n'aura pas une nouvelle forme d'immobilisme, celle avec beaucoup de bruit.
Mais pour revenir au fond de mon billet, cette photo me laisse toujours un coté bizarre. Et Chirac me parait toujours grand, pas que par la taille. Et même le plus grand des deux. Mais c'est mon ressenti, mon sentiment. Je me trompe sans doute... (en 1995', je trouvais, quand il y avait des photos Mitterand - Chirac, que le deuxieme avait du mal à tenir la comparaison... sans doute les années précédentes marquent les esprits)
et oui, nous sommes devenus très petits
RépondreSupprimerje dirais de petits commerçants mais ce n'est pas gentil pour eux
J'ai vu hier Dominique de Villepin sur Canal+.
RépondreSupprimerHé bien celui que je trouvais médiocre comme premier ministre est tout d'un coup redevenu l'excellent ministre des affaires étrangère de Chirac qu'on a apprécié ...
Sarkozy est excellent puisqu'il réussit (avec ou par sa médiocrité) le challenge de faire passer Chirac pour un grand président et Mitterand pour un vil calculateur (comme lui) !
Même sentiment que toi, Farid, sur Villepin. Même si quand il parle d'orgueil et patatipatata, il joue un peu à l'hopital qui se moque de la charité, je l'ai trouvé bon, presque politiquement désirable.
RépondreSupprimerEnsuite je n'ai personnellement pas dit que Sarkozy me donnait une belle image de Chirac. Mais simplement, je n'arrive toujours pas à voir Sarkozy comme un "président". Comme un manager, oui. C'est pas forcément pour ça que j'ai voté y a quelques mois...