Il y a une trilogie française bien de chez nous. Lorsque un problème se fait jour, nos élites diplomées et tout et tout ont le triangle magique, qui tient en trois points : Commission, Loi, Taxes.
On crée une commission, pour fabriquer une nouvelle loi, ou une nouvelle taxe. Et les problèmes sont résolus, comme par enchantement. Cette technique est d'autant plus merveilleuse, qu'elle marche qu'un gouvernement soit de droite, ou de gauche : ils ont tous fait pareils. Manque d'imagination, ou confiance absolu en ce triangle magique ? Allez savoir...
Donc ce soir, nous savons ce qui sauvera la France de la crise. Des nouvelles taxes. Youpi... On aurait pu s'attendre de la part de François Fillon (qui reste pour moi un très bon premier ministre, mal entouré et mal dirigé mais lui me parait très bien), à un peu plus d'imagination. Une baisse des dépenses par exemple. Mais non. Les mesures sont claires : on augmente les recettes. Point. Pour moi, c'est largement insuffisant, mais c'est la logique qui a prévalu. Bon...
Alors on a quoi comme mesure ? Allons voir le Figaro, qui donne donc les nouveautés qui vont rapporter un milliard d'euro de plus :
Ben non, y a pas de suite. Et des économies ? Dans le fonctionnement ? Dans les prestations sociales ? Dans les dépenses à la con ? Non, rien pour l'instant...
Oui, ce soir j'avoue être déçu... Et en fait non, même pas, car je m'y attendais, à la hausse ou création de nouvelles taxes. Le "triangle magique" à la française... Je me rassure en me disant que la gauche propose exactement les mêmes choses, pas forcément aux mêmes endroits mais au final ça sera moi, français moyen qui aime boire un verre de vin (ou plusieurs) le soir, et qui bosse pour payer à ceux d'en haut et ceux d'en bas, qui paiera.
Allez, demain il fera jour... Mais là ce soir putain une nouvelle fois ça fait mal à l'arrière train. Bah, je me dis que si la gauche passe, ceux sont des sensations auxquelles il faudra que je m'habitue plus souvent (parce que j'ai l'impression d'avoir déjà pas mal morflé ces dernières années...)
On crée une commission, pour fabriquer une nouvelle loi, ou une nouvelle taxe. Et les problèmes sont résolus, comme par enchantement. Cette technique est d'autant plus merveilleuse, qu'elle marche qu'un gouvernement soit de droite, ou de gauche : ils ont tous fait pareils. Manque d'imagination, ou confiance absolu en ce triangle magique ? Allez savoir...
Donc ce soir, nous savons ce qui sauvera la France de la crise. Des nouvelles taxes. Youpi... On aurait pu s'attendre de la part de François Fillon (qui reste pour moi un très bon premier ministre, mal entouré et mal dirigé mais lui me parait très bien), à un peu plus d'imagination. Une baisse des dépenses par exemple. Mais non. Les mesures sont claires : on augmente les recettes. Point. Pour moi, c'est largement insuffisant, mais c'est la logique qui a prévalu. Bon...
Alors on a quoi comme mesure ? Allons voir le Figaro, qui donne donc les nouveautés qui vont rapporter un milliard d'euro de plus :
- Une taxe sur les hauts revenus : il s'agira de 3% sur le revenu fiscal de référence (capital et travail) à partir de 500.000 euros. Je trouve ça logique. Certains font la fine bouche, mais bon que voulez vous ma pauvre dame, les riches on ne va pas les saigner non plus...
- Hausse de 1,2% des prélèvements sociaux sur les revenus du capital. Et on augmente les taxes...
- Les heures supplémentaires : On revient sur des défiscalisations phares et stars de 2007. Bon, pourquoi pas... Sauf que là, c'était les français moyen et les ouvriers qui en profitaient...
- Modification de la taxation des plus values immobilières : bon, en fait c'est une hausse... Qui rapportera 2,2 milliards d'euros en 2012.
- Un nouveau «coup de rabot» de 10% sur la vingtaine de niches fiscales déjà réduites d'autant l'an dernier. Investissement en outre mer, trucs écologiques, trucs de la loi Sellier. Par contre, je n'ai pas vu de modifications de niches fiscales profondément aberrantes (ceux qui ont un prix littéraire, ceux qui font une plus value sur la vente d'un cheval de courses, etc...)
- La hausse du prix du tabac, de l'alcool et des sodas : là c'est le ponpon. Je suis un opposant farouche de ces logiques d'un hygiénisme extrémiste à la con. Là, on touche au plaisir de certains, qui sont peut être des vices pour d'autres, mais merde. Quand je bois un coup de vin de mon coin, je ne rackette personne, et je n'agresse personne dans la rue autour du collège. Là, je suis très en colère sur ces augmentation de taxes injustes et injustifiables...
- Les complémentaires santé seront plus durement taxées. Là encore c'est le gros ponpon. Bah, j'aurais encore mon bulletin de salaire qui aura un chiffre un peu plus bas en bas... Et j'ai l'impression qu'elles sont toujours taxées un peu plus tous les 4 mois, les complémentaires santée...
- L'impôt sur les sociétés sera modifié pour harmoniser les règles avec l'Allemagne. OK, donc là c'est plus pénalisant en Allemagne, donc on augmente... Et en plus on sort de ces justifications à deux balles...
- Hausse du forfait social de 6% à 8%. C'est les salariés qui vont payer, c'est le résumé. OK merci, on passe à la suite...
Ben non, y a pas de suite. Et des économies ? Dans le fonctionnement ? Dans les prestations sociales ? Dans les dépenses à la con ? Non, rien pour l'instant...
Oui, ce soir j'avoue être déçu... Et en fait non, même pas, car je m'y attendais, à la hausse ou création de nouvelles taxes. Le "triangle magique" à la française... Je me rassure en me disant que la gauche propose exactement les mêmes choses, pas forcément aux mêmes endroits mais au final ça sera moi, français moyen qui aime boire un verre de vin (ou plusieurs) le soir, et qui bosse pour payer à ceux d'en haut et ceux d'en bas, qui paiera.
Allez, demain il fera jour... Mais là ce soir putain une nouvelle fois ça fait mal à l'arrière train. Bah, je me dis que si la gauche passe, ceux sont des sensations auxquelles il faudra que je m'habitue plus souvent (parce que j'ai l'impression d'avoir déjà pas mal morflé ces dernières années...)
(et pour le plaisir...)
tu dis: "Et des économies ? Dans le fonctionnement ? Dans les prestations sociales ? Dans les dépenses à la con ?" Moi je veux bien mais cites moi, en la matière, ce qui peut rapporter 11 milliards d'euros? Puisqu’apparemment, c'est la somme qu'il faut trouver.
RépondreSupprimerAlors bien sur les mesures prises aujourd'hui peuvent paraître injuste ou dérisoire mais que faire d'autre ?
Corto, tu es amusant. Tu me demandes des solutions, je suis comme toi : pas ministre. Toi aussi tu donnes ton avis, mais des solutions, tu en as ?
RépondreSupprimerJe trouve que ces mesures sont, pour la plupart, dérisoire et conne. Quand on voit qu'à coté de ça, on laisse les niches fiscales sur les prix littéraires ou sur la vente des chevaux de course. Dérisoire là encore, mais le symbole est important.
Alors des réductions dans les dépenses de fonctionnement. Et ben tu vois, je ne suis qu'un petit élu à la con, mais des réductions, on arrive toujours à en faire quand on gère une commune ou une communauté de communes. De même quand tu gères un service d'une entreprise, ou même ton propre budget.
Oui, y a des choix à faire sur la réduction des dépenses : j'aurais aimé en voir. Là il y a 0 + 0, ce qui ne fait pas très loin de la tête à Toto.
Alors oui, j'en ai marre de voir qu'un gouvernement de droite fait pareil que la gauche, en augmentant des taxes qui touchent la classe moyenne. Et demain ils feront quoi ? Pareil, ils réaugmenteront les taxes.
Je trouve ça con, et insupportable. Après c'est mon avis. J'aurais aimé des réductions de dépenses. Quand on voit que le poids de la dette, ça fait 45 Mds d'euros de dépense par an, je me dis que les 11 Mds, c'est vraiment pas énorme...
J'en ai assez de ce discours sur la dépense (Traduisez: les fonctionnaires... En majorité flics, profs et infirmières!) Plus d'état? OK le Faucon, ça coutera encore plus cher à ceux qui en ont besoin mais avec plus de justice... (Justice, quel vilan mot, hein?)
RépondreSupprimerJe lis: "Et des économies ? Dans le fonctionnement ? Dans les prestations sociales ? Dans les dépenses à la con ? Non, rien pour l'instant..."
Prestatons sociales? Allons-y! Le fameux trou de la sécu? Creusé jusqu'à l'os par les bons médecins, pharmaciens et infirmières libérales pour de fausses prestations!
Vous en voulez d'autres? Soyez content: Vous ne gagnez pas 500000 € par mois. En Italie, le gauchiste Berlusconi vous aurait imposé à dix fois moins!
Pitoyable.
Le petit bourgeois honteux qui sait qu'il n'a rien d'autre qu'un petit arpent de terre qui ne vaut pas plus que lui,qu'il n'a que le fantasme d'une lignée, d'une digne histoire familiale pour s'asseoir sur les mal assis... Voila cette pauvre littérature!
Une façon dérivée d'installer une tVA sociale sans le dire.
RépondreSupprimerHermes, t'en as assez, qu'est ce que je peux y faire ? Arrêter de dire ce que je pense pour éviter de t'agacer ? Non, surement pas.
RépondreSupprimerAprès, le petit bourgeois que je suis, qui ne vole personne, qui n'est surement pas honteux car mon argent je ne le vole à personne et j'en redonne beaucoup pour justement des dépenses que j'aimerais voir un peu plus raisonnables et raisonnés t'embrasse.
Sans te mépriser parce que tu ne penses pas comme moi, mais le "pitoyable" pourrait aussi s'appliquer à l'ensemble de ton commentaire, qui semble en vouloir à tous ces "petits bourgeois" sans qui malheureusement les caisses de l'état seraient encore plus vides, car c'est eux qui se lèvent le cul pour que justement soient payés ces dépenses que certains louent, en crachant sur ceux qui permettent qu'on dépense à foison...
Homer,
Oui, tu n'as pas tort
Des économies, il y en a. Par ex : 16000 postes de profs à la rentrée, et 60000 en 5 ans je crois.
RépondreSupprimercdt
Thomas, les chiffres sont élevés (et me semblent surélevés).
RépondreSupprimerMais parlons de l'éducation nationale, plus gros poste budgétaire de l'état. Sans faire d'idéologie à deux francs, il n'y a pas des économies à faire ? Mais des vraies, pas des bouts de chandelles.
Combien de profs sans affectations ? Et dans les académies, on ne peut pas rationaliser un peu tout ça ?
Qu'on arrête avec les tabous et avec les bons sentiments. On est en crise, remettons tout à plat. Mais tout, y compris certains régimes spéciaux qui, n'en déplaisent à certains, deviennent inadmissibles pour bons nombres de gens qui se lèvent le matin avec le sentiment d'être les bonnes poires qui financent tout ça.
Je te cite: "le "pitoyable" pourrait aussi s'appliquer à l'ensemble de ton commentaire, qui semble en vouloir à tous ces "petits bourgeois" sans qui malheureusement les caisses de l'état seraient encore plus vides, car c'est eux qui se lèvent le cul pour que justement soient payés ces dépenses que certains louent, en crachant sur ceux qui permettent qu'on dépense à foison..."
RépondreSupprimerNon, le petit bourgeois ne produit rien et n'a que mépris pour le travail; il s'enrobe dans une richesse dont il n'est que le dépositaire alors qu'il s'imagine la créer quand d'autres s'usent à la lui offrir sans gloire; et, quand il écrit, le petit bourgeois laisse sa crotte dans un cellophane rose bonbon parce qu'il n'exhibe jamais sa bonne conscience sans l'ombre de sa honte.C'est le vêtement gris qu'il arbore. Car le petit bourgeois n'est pas mauvais,il ne fanfaronne pas, il gère ses mots et le reste en bon père de famille, il traverse la vie, la tête haute. Il est supérieur, c'est tout.Il n'est rien d'autre. Sa littérature n'est qu'un discours de notaire.
Vive Céline!
Allez Hermes, on arrête de discuter. Ton mépris commence à me courir, et nous ne sommes pas d'accord, sur ça et sur bien d'autres choses.
RépondreSupprimerDonc plutôt que de venir m'insulter, car je dois être parmi ces bourgeois que tu vomis (mais qui font que la France tournent et que les prestations sociales peuvent être versés tous les mois à pleins de gens), je te propose que nous en restions là.
Pour les 16000 postes supprimés à la rentrée, c’est ce que dit le ministre (et donc la presse de droite comme de gauche).
RépondreSupprimerPour les 60000 postes supprimés, je ne sais pas. Je ne suis pas cela d’assez près. Mais c’est ce qu’on appelle la RGPP.
Quant aux profs sans affectation, ils existent sans doute. Quel chiffre ? Nul ne le sait. Tout cela me semble mal géré.
Ce que je sais par contre, c’est que les profs de mon fils en collège, qui ont été absents pour maladie, n’ont quasiment pas été remplacés l’an dernier.
Supprime t'on les bons postes ? Et fait on une politique d'économie uniquement en supprimant les postes ? C'est pas évident.
RépondreSupprimerForce est de constater que cela n'est pas suffisant. Et force est de constater que hier, aucune position sur des réductions de dépenses n'a été annoncée.
Hello,
RépondreSupprimerle nouvelle obs parle d'un milliard d'économie sur les dépenses de l'état pour l'année prochaine. 1 petit milliard.
Réduire les effectifs, je veux bien. Mais c'est toujours la petite main qui bosse (infirmère, flic, prof...) qui dégage.
Les hauts fonctionnaires dont on ne comprend pas l'utilité (ou la quantité) sont plutot tranquilles. Vu que c'est généralement des planques pour ex-politiques ça va p-e pas changer...
Nelson, t'ais je parlé de réduction d'effectif ? Je te parle d'économie dans les dépenses de fonctionnement, il n'y pas que les effectifs.
RépondreSupprimerEt puis il faut arrêter de vouloir faire pleurer dans les chaumières avec la petite infirmière ou le professeur, par rapport au vilain haut fonctionnaire.
Quand je parle de l'éducation nationale, je ne vise pas les professeurs en parlant de pistes d'économies...