Tout à l'heure, je me suis évidemment souvenu de ce weekend d'Octobre 2009. C'était le jour de mon anniversaire, c'était sympa. La Chartreuse nous protégeait, et nous étions une bande d'amis.
Nous sommes toujours une bande d'amis, mes amis. Sauf que nous sommes un, enfin une, de moins...
Je me rappelle qu'après avoir mangé et
bu comme des petits gorets, nous étions allés un peu jouer au foot sur
le terrain municipal. Mon témoin de mariage (qui a joué en niveau CFA2
quand même) nous a fait l'amour sur des dribles et des passes en se
grattant les couilles. Ce qui est moyen mais bon quand on a du talent...
Je me souviens de cette photo. Parce que j'avais adoré le paysage. Ces enfants qui jouaient
sur ce terrain, derrière cette église qui nous protégeait. Et nous
finalement l'insouciance incroyable d'une bande d'amis qui venaient de
passer la trentaine, des gamins ou des chiens (des gros) en plus. L'époque des mariages et des baptêmes.
Nous étions dans ce même endroit tout à l'heure. L'insouciance était partie, remplacée par des nuages et une réalité qui est ce qu'elle est. Nous étions la même bande d'amis. Et on avait franchement un truc en plus dans le bide qui fait pas forcément de bien.
Ce soir, je pense très fort à cette amie qui nous a quitté. Elle continuera à voir ces enfants jouer au ballon au pied de cette église. J'espère qu'elle rencontrera là haut mon papy (il se présentera, il dira qu'il est mon papy) et mon ami dont sa femme est venu garder bébé aujourd'hui.
Ce soir je pense très fort à mon ami et à sa fille. Il le sait. Je l'embrasse vraiment très fort...
De cette cérémonie, je garde quand même un truc en tête.
C'est que la vie continue, et que les enfants continueront quand même à courir derrière le ballon. D'ailleurs, pendant que nous nous recueillions en chanson et en amitié devant la dernière demeure de mon amie, je voyais ces mêmes enfants, ou leurs petits frères, jouer sous cette pluie de printemps. Comme un symbole, ou un message.
Et de notre dernière rencontre avec notre amie, c'est ce que je retiens. C'est, j'ai l'impression, le message qu'elle a voulu nous faire passer.
Le jeu continue. Les enfants continueront à jouer. Ça ne m’empêche pas d'avoir mal au bidou ce soir. Ça ne m'empêche pas de penser à elle, et mon ami et à sa fille.
Le jeu continue. Ça pourrait faire une jolie chanson ça... Peut être une des plus belles...
En début de soirée, j'ai tweeté un truc du genre "avec le mariage pour tous, voilà le divorce pour tous". Un copain veuf est rentré dans le bar 10 minutes après. Je me suis rendu compte de la grosse connerie que j'avais tweetée.
RépondreSupprimerTout le monde n'a pas le droit au divorce.
Et j'ai pensé à ton pote, que je ne connais pas...
paix à son âme et courage à sa famille et aux amis, c'est précieux les amis....
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerTon commentaire est très touchant.
Pour autant, et parce que la vie continue, et parce que je crois que mon amie n'aurait pas aimé que j'arrête de dire des conneries (souvent pire que la tienne), et que mon ami ne le supporterai pas, ben faut continuer à déconner.
Même si c'est vrai que bon, à certains moment, on peut se sentir con.
Sophia,
En tous cas les miens à moi d'amis ils me sont précieux.
Bel hommage.
RépondreSupprimerJ'espère que le temps cicatrisera la peine, c'est brutal, l'absence mais ils sont là autrement. Ils manquent, c'est tout. Il faut se guérir de cela. C'est le plus dur.
Toutes mes meilleures pensées.
C'est quand même terrible, de nos jours, quand on peut marcher sur la lune, de partir aussi jeune sans que rien ne puisse te guérir. Comment se remettre d'une chose pareille ? Plein de compassion.
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