Je ne sais pas quoi penser de ce gouvernement, de cette séquence politique... trois jours de vacances et 60 km avalés sous un chaud soleil provençal ont sans doute altéré mes brillantes facultés intellectuelles et mon analyse souvent pertinente. Mais non, je ne sais pas...
J'allais dans ma piscine (à 25°C merci pour elle) quand je regardais d'un oeil, sur ma tablette, l'annonce de ce gouvernement (qui fait plus de 15 personnes, Macron est un menteur et n'a aucune parole).
Je ne savais quoi penser...
Oh, j'ai envoyé à quelques amis professionnels ou attentifs à l'action publique, économique et locale, cette question : "Hulot ministre, c'est bon ou pas. Je ne me rends pas compte..."
C'est ma grosse inquiétude. Pour l'industrie, pour l'énergie, je me demande... Notre-Dame-des-Landes, qui est un symbole démocratique et républicain, sera aussi un point important. Un symbole, mais quel symbole...
Et à titre personnel, dans mon activité professionnelle qui a été durement impactée par un mandat déplorable (ce qui n'a pas été sans conséquences personnelles et pour des proches...), je m'inquiète.
Sur le reste, que le renouveau-c'est-Bruno soit ministre de l'économie, avec son copain Darmanin, bof... La soupe est bonne et ils auraient eu tort de s'en priver. Que le ministre de l'intérieur redevienne numéro 2 du gouvernement est un joli symbole. Il était dans les limbes précédemment sus Hollande.
Pas d'avis sur Bayrou et sur les illustres inconnus qui peuplent ce gouvernement.
Pas d'avis non plus sur la suite politique. Evidemment que si ce gouvernement propose des bonnes idées, que l'on soit de droite ou pas nous soutiendrons.
Si demain mes proches qui ont souffert sous Hollande retrouvent les éléments qui leur permettent de s'en sortir, j'en serai ravi.
Si demain nous avons une politique fiscale juste et équitable, qui cesse d'être punitive et confiscatoire comme ce fut le cas durant ces 5 dernières années, ça sera très bien. Si enfin nous avons une politique industrielle et de recherche qui permette de voir la lumière au bout d'un chemin brumeux depuis 10 ans, nous ne pourrons que nous en féliciter. Que l'on soit de droite ou de gauche.
Mais j'ai des inquiétudes. Je ne suis pas convaincu que la recherche d'une équité fiscale et familiale soit une priorité, et je crains que l'on se reprenne des coups de bambous, les mêmes qui ont souffert ces dernières années.
Enfin, nous verrons bien. J'espère, il ne reste que ça. Et en tant que modeste citoyen, si ça va dans le bon sens, je soutiendrai et applaudirai. Sinon, je gueulerai.
Pour l'instant, je retourne couvrir ma piscine pour demain, et je vais boire du vin à Tavel.
La matraquage fiscal a commencé avec Hollande ?
RépondreSupprimerJ'ai, à titre personnel, vu ce qui était appelé en 2014 le 'matraquage fiscal' sous Hollande, avec des choix politiques qui ont (m'ont) été dévastateurs et d'une rare violence. Personne de censé ne nie que le matraquage fiscal durant ces dernières années a été sans précédent.
SupprimerAprès, je ne vais pas non plus disserter trop longtemps sur une phrase déplaisante sur l'ancien président (que je n'apprécie pas humainement et politiquement) parmi les 9 paragraphes de ce billet. Je pense que d'autres sujets sont plus intéressants. En tous cas m'intéressent plus pour faire une discussion.
Après on peut passer du temps à dire que je n'ai pas aimé la philosophie politique d'Hollande, et me faire répondre que ce fut un président formidable par rapport à celui d'avant. On va se fatiguer inutilement
Je n'ai pas dit (ici) qu'il était formidable même si je continue à penser que c'était la plus grosse enflure de la Cinquième. Et tu sais que j'aimais bien Hollande.
SupprimerPour le reste, tu connais les blogs, on commente aussi pour dire qu'on a lu...
J'ai fait un procès d'intention, désolé.
SupprimerAprès oui, je connais les blogs. Et je pense qu'on écrit finalement plus pour soi que pour vraiment être lu (puisqu'on ne l'est pas) ou susciter des discussions (puisqu'il est impossible de discuter aujourd'hui sur le net).
Et encore je n'ai jamais eu la prétention qu'on certains (vraie droite ou vraie gauche) "d'influencer" quoi ou qui que ce soit...
On n'écrit pas que pour soi. On écrit aussi pour les copains. Je n'écris jamais un billet sans penser aux copains, à ceux que je sais qu'ils me lisent. Et donc, quand ils font des billets, j'essaie de commenter. Et dans ces commentaires, il m'arrive de ne pas être d'accord (en l'occurrence sur la comparaison entre les deux précédents Présidents). C'est tout.
SupprimerJe ne sais pas si j'écris dans le même état d'esprit que toi. Je suis peut être un peu plus "égoiste"
SupprimerC'est vrai que les impôts ont augmenté pendant le quinquennat qui vient de se terminer. Mais il faut aussi noter que la répartition de l'impôt a été grandement modifié. Les plus "fortunés" ayant vu leur quote part augmenter au profit des plus démunis. Il faut également noter que le recours à l'endettement par l'Etat a été moins important et donc la charge de la dette a ainsi pu diminuer et quitter le premier rang du budget de l'Etat au profit de l'Education.
RépondreSupprimerCette putain de dette, il faut bien arriver a en baisser le coût même si la diminition des taux d'intérêts y participe.
L'Ecole de Chicago, inspiratrice du libéralisme absolu, visait à endetter tellement les Etats, qu'ils ne pourraient plus avoir aucune influence dans les décisions publiques. (En quelque sorte le passage des libéraux aux libertariens). C'est cette philosophie qui a inspiré Reagan, Thatcher, Pompidou-Giscard et d'autres pour l'interdiction de financement de l'action de l'Etat par la Banque de France.
Et c'est aussi ce qui a généré les problèmes de la Grèce.
Tu as raison de mettre des guillemets à "fortunés", car c'est partiellement juste. Les grandes victimes de ce mandat sont les foyers avec les deux adultes qui travaillent, et avec des enfants. Et qui ne sont pas des "fortunés". Des gens plus aisés financièrement qu'une famille avec un seul des deux (ou aucun) qui travaille, oui, sans doute. Et alors, cela méritait il un tel matraquage, une telle violence ?
SupprimerLe soucis est que jamais l'impôt n'aura été vécu autant injuste et confiscatoire pour ceux sur qui reposent la "solidarité nationale". Et c'est un problème qu'il faudra résoudre.
Mais rassurons nous, ces "fortunés" n'ont pas suffisament de moyen de partir à l'étranger. Ce fantasme n'est qu'un fantasme, agités par les vrais "fortunés" qui eux ont ces moyens. Mais pas une famille moyenne à qui on confisque quasiment 3 mois de salaires pour des impôts.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il est très facile de recourir à l'endettement mais cela implique de laisser la patate chaude aux générations futures.
RépondreSupprimerJuste un petit exemple pas très vieux dont tu te souviens certainement.
L'épisode du bouclier fiscal (qui n'a pas été initié sous l'ère Sarkozy mais Chirac), le "chèque" du bénéficiaire le plus gros a coûté en argent public environ 0.50€ par habitant enfants compris à une personne qui n'en avait pas vraiment besoin.
Dur, certainement mais aussi une protection des générations futures.
La charge de la dette était déjà en tête des dépenses publiques.
Tu as sans doute raison, mais partiellement. Le 0,5 € par habitants est faux, car il est de fait supporter par une très petite partie de la population. Celle sur qui repose l'imposition, la solidarité. Celle qui paient.
SupprimerLe bouclier fiscal est très symbolique, mais là encore il touche une petite partie de la population. Ces "fortunés" que l'on peut écrire sans guillemets cette fois.
Mais le matraquage fiscal, il ne concerne pas ces fortunés là, les vrais. Et le retour de balancier frappe une classe moyenne de plein fouet. Et durant ces 5 ans, cela a été abject car à coté, on continuait à faire encore plus de cadeaux à ce qui déjà ne payaient pas l'impôt. Mais voulaient que ceux qui travaillent en paient encore plus, ces "salauds de riches".
Le matraquage fiscal des 5 dernières a eu en plus comme impact d'opposer encore plus les français les uns contre les autres. Et de rendre l'impôt et l'effort au collectif et à la nation insupportable et vécu comme une punition. Il faudra vraiment revenir dessus.
En tous cas, de mon billet, on aura parlé que d'une petite partie. Je les ferai plus court la prochaine fois
Pas tout à fait. L'IR ne représente en gros que 20% du budget de l'Etat. La TVA est payée par tous les consommateurs (imposables à l'IR ou non) et celle-ci représente près de 3 fois l'IR. Donc les "pas fortunés du tout" y participent aussi.
RépondreSupprimerCe que j'ai voulu dire, c'est que le recours massif à l'endettement public entraîne de fait une diminution des marges de manœuvres de l'Etat tout d'ailleurs comme la fraude fiscale qui représenterait une somme supérieure au produit de l'IR et là-dessus les services de Bercy s'y sont également attelés contrairement à ce qui a pu se passé avant.
La dette, il faut la rembourser et c 'est autant d'argent qui ne sert pas à la Vie de l'Etat. Ce que je te disais plus haut, c'est que la dette a augmenté moins vite d'une part, que le déficit budgétaire est passé de 4.5% à 3.2% (?). Une participation à l'explication de la situation fiscale du pays.
Certes 20%, mais pour un foyer moyen qui ne vole pas l'argent qu'il gagne, c'est une confiscation énorme et non négligeable.
SupprimerEt non, plus de 50% des imposables ne paient pas l'impôt sur le revenu : ce chiffre devrait être suffisant pour dire que cet impôt, tel qu'il est fait et conçu aujourd'hui, est inéquitable. Sans employer d'autres termes comme punitifs ou confiscatoires.
Après sur la dette je suis totalement d'accord. Quand j'étais aux affaires localement, je m'étais évertué à avoir un budget avec une dette minimum de chez minimum (des chiffres de fous). Alors on faisait moins de choses : la peinture de la salle des fêtes, qui n'est pas pour moi une priorité, étai reportée. Les gens payaient un peu plus pour les services en plus qu'ils voulaient.
Mais l'eau était municipale. La petite enfance était une priorité. On avait modifié les priorités.
Pour caricaturer : Je suis d'accord que la dette n'est pas viable. Je trouve scandaleux de la payer tout seul. Et de voir des gens qui me donnent la leçon ne rien produire, et ne rien payer.
il ne peut pas y avoir de baisse de la pression fiscale sans baisse hyper significative de la dépense publique, puisque nous dépensons deja beaucoup plus d'argent public que nous en collectons.
RépondreSupprimerQuestion : quelle dépense publique significative les français seraient prêts à voir baisser ?
Voir un commentaire que j'ai fait plus haut pour ta réponse. Des dépenses ne sont pas utiles, et peuvent être reportées. Etre plus efficace est aussi une solution, avec refonte totale des administrations, des processus.
SupprimerEt puis en ce qui me concerne, je pense qu'il faut aussi revoir le modèle français. Quand on dit que l'école est gratuite pour tout le monde, c'est en parti faux, puisqu'une partie (les mêmes qui paient l'IR et tout) paient tous les services plein pot, quand d'autres ne les paient pas. Idem pour les dépenses maladie, et dernièrement les allocations familiales qui ne sont plus universelles.
Je pense qu'il faut avoir le courage de revoir cette répartition et cette "solidarité" qui ne peut plus reposer uniquement sur les épaules de quelques uns.
Il y a pleins de solutions, tu le sais très bien. Tu en écris, j'en écris (j'en ai même appliqué quand j'étais élu), donc soyons courageux et sérieux.
je sais bien, FalconHill, c'était une question purmeent réthorique.
SupprimerMais comment faire comprendre à ceux qui ne paient pas d'IR que les services publics ne sont pas gratuits ?
Je ne sais pas mais je pense que tu poses la bonne question. Que nous sommes peu à poser... Au delà de l'aspect financier, l'aspect symbolique est primordial
SupprimerEffectivement, la question posée est bonne. Mais l'IR prend le devant de la scène sur un impôt très injuste pour les petits revenus. L'impôt indirect autrement nommé TVA. celui-là, tout le monde le paie et correspond à beaucoup plus que l'IR.
SupprimerJe ne suis pas complément d'accord. la TVA est payé par tout le monde, sur ce qu'il consomme. l'IR est payé par une petite partie de la population, sur ce qu'il travaille et qu'il gagne. Ca ne me parait pas du tout équitable.
SupprimerPour autant je n'étais pas favorable à une augmentation de la TVA, quoique celle de la CSG (encore une fois sur les revenus du travail) m'est pénible aussi.
Et puis après j'en ai marre de cette vision qu'il faut toujours exonérer les "plus petits" de l'effort collectif, qui repose uniquement sur quelques uns. J'en ai marre que certains pensent que tout est dû, parce que gratuit, alors qu'il st payé plein pot par d'autre qui ne sont pas des "fortunés".
Je pense que tout le monde doit payer l'impôt. Et qu'un impôt qui n'est payé que par quelques uns n'est pas juste, et inéquitable. Et cela pose un problème symbolique fort.
Tu as raison sur le principe mais dans la réalité les "petits revenus" paient la TVA sur la totalité de leurs ressources. Le système fiscal qui impose une très forte proportion des ressources publiques sur un impôt indirect est profondément injuste.
SupprimerC'est la totalité de la fiscalité qu'il faut revoir et notamment sur les niches fiscales.
Franchement je ne sais pas. Je ne sais pas si c'est normal que le salarié paie proportionnellement infiniment plus que celui qui vit de la solidarité financé par ce même salarié. Je ne sais pas.
SupprimerEt je dis ça en ouvrant une autre brèche dans mon raisonnement, c'est le mal que j'ai quand je vois des enfants qui ne peuvent pas bénéficier des mêmes services et joies que les miens. Dans mon école par exemple... Et mon raisonnement est balayé, parce que là je me dis qu'il faut une solidarité totale.
Mais elle est injuste cette solidarité. et ce n'est pas par le larmoyant qu'on arrivera à faire quelque chose.
Ensuite oui il faut remettre à plat les niches fiscales. Dont celles qui sont dues à la victoire de certains lobbie, et qui sont inéquitables également (les oeuvres d'art de Fabius, non mais franchement !)
Trop chouette la piscine ! Je peux venir ? :))
RépondreSupprimerJe suis un hôte toujours sympathique et agréable
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