L’effet Paic Citron, ou quand y en a plus, y en a encore… Jordan Bardella avait dit un soir de débat « vivement qu’on soit au 10 Juin… », mais nous y sommes, au 11 Juin. Mais le meilleur des scénaristes n’auraient pas écrire tout ce qu’il se passe.
Après
l’overdose Macron à la télévision, la dissolution. L’alliance entre une gauche
normale et les dangers islamistes de LFI. Ce matin le président qui nous dit qu’il
s’offrira à nous trois fois par semaine. Et aujourd’hui, le chef de mon parti LR qui annonce soutenir le RN. Stop, la coupe est
pleine.
Réussir à coaliser ses oppositions autour des pôles radicaux, champion l’artiste. J’ai du mal à respirer, toutes les heures je me prends des uppercuts : je viens de lire un communiqué hallucinant de mon syndicat professionnel, pourtant apolitique.
J’en
reste sur la prise de position de Eric Ciotti. Je suis adhérant et électeur LR,
mais je n’ai pas voté pour lui, bien que j’ai pour sa personne de la sympathie.
Je suis en total désaccord, sur le fond et sur la forme, avec sa position et
ses paroles de 13 heures. Mais à la différence de certains, je ne demande pas la lapidation.
En
terme de position politique, c’est faire le jeu de Emmanuel Macron qui n’en
demandait pas tant. Après l’avoir sauvé par deux fois (loi retraite et
immigration alors qu’il aurait fallu être opposant), Eric Ciotti envoie LR dans
les bras de quelqu’un alors qu’il fallait absolument rester indépendant et bord
piscine. Nous aurions perdu des députés ? Certes, mais nous n’aurions pas
perdu nos valeurs.
Alors
que le parti socialiste perdait la raison et la dignité en rejoignant ceux qui sont
bien plus Hamas que Charly, il fallait rester droit dans nos bottes. Les
électeurs qui ont voté Bellamy n’ont ni voté Renaissance ni RN. Ce n’est pas
pour s’allonger, il fallait rester debout.
Il n’y
avait qu’une seule voie : l’indépendance. Elle aurait permis
également de proposer une alternative, peut-être pas aujourd’hui, mais demain.
Emmanuel Macron veut jouer à « moi ou le chaos », alors que le chaos
est son objet et sa fabrication. Il
aurait fallu rester indépendant et debout. Eric Ciotti a choisi d’autres
postures, que je regrette.
Eric
Ciotti a également commis une faute
politique en mettant sur le même pied de danger Emmanuel Macron et Mélenchon –
Aubry – Bompard, Renaissance et LFI. Nous pouvons avoir des désaccords
politique, mais aujourd’hui le danger réel réside dans la France Insoumise et
antisémite. Jamais je ne peux mettre sur le même pied, ne serait-ce que moral, ces deux partis politiques.
Je
reste un électeur libre. Comme disait un ami, je ne suis pas un castor, mon
boulot n’est pas de faire des barrages. Pour autant, le 30 juin, s’il y a un
danger LFI dans ma circonscription, je voterai contre. Si un candidat LR (je ne
vois pas bien qui) respectable se présente, je voterai pour lui par conviction.
Mais sinon, je ferai opposition à LFI.
Quoiqu’il
en soit. S’il n’y a pas de danger LFI le 7 Juillet chez moi, je resterai au
bord de ma piscine qui, j’espère, sera en état.
Je
suis quand même un peu sonné…