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mercredi 24 août 2011

A propos de la Règle d'Or...

Je ne me suis pas encore exprimé sur cette fameuse « règle d’or » que veut mettre Nicolas Sarkozy dans la constitution… Et je viens de lire que Ségolène Royal propose aussi « une règle d’argent et une règle de diamant »… Bon, je ne me moque pas, mais quand même elle est incroyable…

Bon, cette règle d’or. Sur le fond, il me parait évident que faire des budgets en déficit, ça me parait être une hérésie. Je ne dis pas une « connerie » : à la différence de certains qui confondent le militantisme avec l’arrière cours du collège où on se crache à la gueule et ou on s’insulte, je ne pense pas que celui qui pense différemment de moi est un con. Mais je pense que c’est dangereux, et en tous cas, j’ai du mal à concevoir que l’on peut voter des budgets en déficit.

Pour autant, je respecte que l’on puisse considérer que politiquement, on puisse « faire du déficit ». C’est un choix politique. Ce n’est pas le mien, mais c’est un choix. Et quelque part, je me dis que mettre des règles du jeu fortes qui empêche de faire des choix politiques, cela me gêne.
Je reprends une réaction de Jean-François Kahn. Il disait en gros « Sarkozy a augmenté le déficit en 2007, c’était une connerie. Il a augmenté en 2008, c’était une connerie. Il a augmenté en 2009, et il a eu raison, parce que nous étions en crise et faire un budget en réduisant les investissements aurait conduit à la récession ». Sans doute les choses sont plus compliquées que ça, mais bon, il y a eu des choix. Et je trouve sain qu’il y ait des choix politiques qui soient faits, même si on peut les condamner (c’est le rôle du débat politique).

J’ajouterai que je suis, personnellement, très attaché à la constitution de la Veme République. Et je goute finalement assez peu ces changements perpétuels que chacun veut mettre dedans pour laisser une trace de son passage.
J’estime que le rôle d’une constitution n’est pas de dicter la politique économique d’un pays. J’espère qu’une politique rigoureuse permettant de réduire le poids des déficits sera entreprise, parce qu’il m’est impossible de concevoir que le deuxième poste financier de l’état soit le recouvrement de la dette, mais je n’ai pas envie que la constitution nous dicte quoi faire et comment faire. C’est n’est pas son rôle.

Pour autant, je trouve les positions des socialistes assez affligeantes. Ils font de la politique politicienne, c’est leur droit. C’est mon droit aussi de soupirer devant ces postures. La lettre de Sarkozy n’était sans doute pas une bonne idée, le « on dit que c’est pas bien parce que ça vient de Sarkozy et que bouh il est de droite » est tout aussi grotesque. Maintenant, à moins d’un an d’une élection, il serait idiot d’attendre de la part de socialistes qui rêvent de reprendre le pouvoir pour s’assoir dans un joli fauteuil de ministre, et donner des postes à leurs copains, des louanges sur l’attitude de Sarkozy et de Merkel la semaine dernière.

C’est de la politique, la vraie. Celle qui fait aussi que pour deux tiers des français, la gauche n’apparait pas plus convaincante que la droite pour réduire la dette de l’état.
Mes amis militants concluent souvent leurs billets critiquant « l’imposture de Nicolas Sarkozy » par un « les français ne sont pas dupes ». Ils sont raison : ces mêmes français considèrent que la gauche ne fera pas mieux et n’est pas convaincantes. Ils ne sont pas dupes, ces français….

Donc en résumé, une politique économique rigoureuse (j’ai dit « rigueur » ? ben pourquoi pas, les socialistes espagnols et portugais l’ont bien fait…), cent fois oui. Imposer cela en l’inscrivant dans le marbre de la constitution, je pense que cela risque d'être plus dangereux qu'autre chose.
Et une discussion sur une règle d’or, de platine, de diamant, de plomb, bah, pourquoi pas ? Mais je pense que Ségolène Royal, une nouvelle fois, a été molle du genou. Il fallait qu’elle impose (avec son humilité légendaire qui me fait espérer à une cinglante défaite pour elle) de faire un Grenelle de la Règle d’Or.

Un Grenelle de la Règle d’Or, voilà un truc inutile qui aurait eu de la gueule…

mercredi 29 juin 2011

Un an et demi, c'est long...

Le vent s'est levé, il rafraichit l'atmosphère chez moi. Et c'est bien agréable...

Tout ça pour dire que oui, comme le disait notre ami tout à l'heure, dans un commentaire précédent, il y a beaucoup de choses à dire... Beaucoup de chose, la journée a été longue, riche.

Une primaire écolo qui donne un résultat qui, personnellement, me surprend. Un remaniement ministériel qui voit l'arrivé d'un poids lourd champion olympique, et d'autres qui font la gueule. Un Tsonga magnifique, magique et merveilleux. Beaucoup de choses à dire...

Mais finalement, il est difficile de ne pas être sensible à la libération des journalistes Taponier et Ghesquière. Forcément, d'ici demain, certains viendront faire la fin bouche. Politisant le truc. On aura bien un "oui mais Sarkozy" idiots et pleins de bons sentiments politichien. On aura ça, sans doute...

Je suis assez à l'aise pour parler de cette libération. Je suis de ceux qui ont toujours trouvé profondément ridicule, et indécent, ces manifestations ci et là pour réclamer la libération de "nos" otages. Comme si les terroristes qui prenaient des gens en otage se souciaient des manifestations de quelques artistes sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris.
Pour autant, en tant qu'être humain, je me faisais cette réflexion, tout à l'heure en rentrant du boulot. Un an et demi, c'est long. C'est très long...

Simplement pour ça, parce que un an et demi privé de sa liberté, et loin des gens qu'on aime, je trouverais ça insupportable, invivable, inhumain. Pour eux, et pour les gens qui les aime, je suis heureux de leur retour.
Et tant pis si ça gène certains de voir demain Sarkozy s'auto-satisfaire sur le tarmac de l'aérodrome de Villacoublay... Et tant pis si la polémique sur une hypothétique rançon versée rendra ces prochains jours aussi lourds et pénibles que cette lourde chaleur caniculaire ces dernières heures...
Tant que des gens sont heureux, et libres, c'est bien. Allons boire un coup : c'est le plus important.

mercredi 8 juin 2011

Chirac et le 5 Mai 2002...

Le nouveau livre de Jacques Chirac devrait bientôt sortir. Quand je recevrais le Point de cette semaine, je lirai avec intérêt les bonnes pages de ce livre...

Apparemment, il tape sur Sarkozy. Pas avec violence non, mais plus, j'ai l'impression, avec la tristesse d'un père qui voit que son fils a toujours tenté de le niquer, et qu'il est un petit ingrat... Des choses sont claires, écrites, c'est très bien...

Non, ce qui m'a marqué dans ces extraits, c'est celui là.
"J'aurais sans doute dû tout mettre en oeuvre pour constituer une équipe dirigeante plus représentative des 82% d'électeurs qui m'ont apporté leur suffrage le 4 mai 2002. Je ne l'ai pas fait et ce fut probablement une erreur au regard de l'unité nationale dont j'étais le garant"
J'aime les gens qui reconnaissent leurs erreurs. C'était mon sentiment aussi, au soir de cette élection. C'était dommage, car je crois que cette erreur a donné un terrifiant deuxième tour clivant, violent, et assez affligeant, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui se valent vraiment tous les deux en ce qui concerne bien des petites choses...

Après, est ce que je lirai ces deuxièmes mémoires de Jacques Chirac ? Je vais vous faire un aveu, je n'ai même pas lu le premier tome...

jeudi 7 avril 2011

Sarkozy peut être réélu : 6 (+5) raisons à cela...

Très bon billet, ce matin, de l’ami Disparitus. Intitulé « Nicolas Sarkozy va l’emporter en 2012 : les 6 raisons. ». J’aime bien les billets de liste… Ca donne l’occasion de discuter, et ça me plait.
Donc Disparitus met en avant les 6 points suivants :

1 - Il n’y a personne à droite pour véritablement le concurrencer
Il a raison. Maintenant, je vais quand même faire plaisir à mes copains de gauche : je pense que si alternance il y a en 2012, elle ne viendra pas comme en 2007 du camp du sortant. Remplacer un Sarkozy par Fillon ou (cauchemar) un Copé, ça n’a strictement aucun sens…

2 – le projet du PS est loin d’être bouclé.
Oui, c’est vrai. Mais il le sera bien à un moment ou l’autre. Après, ce programme du PS sera t’il un atout ou un boulet pour le candidat du PS ? Ca c’est un autre question…

3 – L’absence de leadership à gauche se fait sentir
Je pense que pour l’élection présidentielle, c’est un handicap. Depuis Jospin, la gauche n’a plus de leader. Maintenant, je n’oublie pas que Jospin est devenu leader « par hasard ». Parce qu’en 1995, Delors a décidé de ne pas se présenter, et que Jospin est arrivé du diable vauvert…

4 – Nous sommes en guerre.
Non. Alain Juppé a dit que nous n’étions pas en guerre, et j’écoute toujours Alain Juppé. Mais d’une manière générale, et plus sérieusement (quoique c’est sérieux : j’écoute Alain Juppé avec intérêt), c’est vrai qu’une situation internationale tendue peut être positive pour le pouvoir en place. Pour autant, Aznar a perdu l’élection en Espagne après des attentats chez lui…

5 – Carla va sortir un album
Disparitus est un joyeux drille.

6 - Marine Le Pen ne va pas tenir la distance
Alors là, plus ça va, moins j’en ferai le pari… J’avais écouté quelques minutes dimanche soir sur BFM TV un débat entre Marine Le Pen et le sémillant Dominique Paillé. J’avais été surpris de la manière dont la fille de son père parvenait à ringardiser Dominique Paillé, qui est quand même le summum de la classe et de l’enthousiasme en politique (smiley).
D’une manière générale, je pense qu’il faudra compter avec un fort vote FN en 2012.


J’avais envie de mettre en parallèle le billet que j’avais écrit en septembre 2010, « les 5 raisons pour lesquelles Sarkozy pourrait être réélu, par JF Kahn ». Un billet qui commentait une tribune de Jean-François Kahn sur le Point. Et qui faisait écho aux « 10 boulets du futur candidat Sarkozy », posté quelques jours plus tôt.
Reprenons les 5 points de JFK.

1 – C’est le candidat sortant.
Oui, c’est vrai. Aujourd’hui, je ne sais pas si c’est vraiment un avantage…

2 – C’est le plus mauvais président de la Veme République, mais le meilleurs candidat.
C’est vrai que la campagne 2007 était un modèle. Remarquez, j’aimais assez bien la campagne Chirac 1995 aussi… Pour autant, est ce que cela remarchera. Le philosophe sérial-killer disait « On peut tromper une personne mille fois. On peut tromper mille personnes une fois. Mais on ne peut pas tromper mille personnes, mille fois. »…

3 – L’unité de l’UMP sera totale autour de son chef
Oui, je le pense aussi. C’est pour ça que je ne crois pas, aujourd’hui, à la mort de l’UMP. Parce que derrière ça, il y a des places, des mandats. Et ça, ça compte…

4 – Sarkozy n’est pas pétainiste ou raciste, mais il ose tout…
Et en campagne, ça compte disait JFK. C’est vrai que son absence de tabou et de scrupule peut être un avantage en campagne. Maintenant, jusqu’à quel niveau ?

5 – Le contrôle des médias.
C’est la rengaine de JFK, à laquelle je ne crois pas du tout. Parce que si les médias avaient un réel impact, le référendum européen de 2005 aurait mis le « oui » à 95%. Et parce que quand j’écoute les gens de droite, ils pensent que tous les médias et les journalistes sont à la botte de la gauche… Donc bon…


Bon, tout ça donne 11 points de débats, de discussion. Et j’aime bien…
Mais aujourd’hui, à mon sens, j’ai plutôt l’impression que beaucoup de ces points sont soit des handicaps pour Sarkozy, soit des « non avantages ». Pourtant, l’élection est encore loin, plus d’un an. Et les choses vont vite, très vite…

On va encore en écrire, des billets sur le sujet…

vendredi 1 avril 2011

Une UMP en mouvement ou en désintégration ?

Je ne fais que survoler la blogosphère en ce moment… Survol rapide qui me permet de constater que la situation de l’UMP fait beaucoup parler. Certains pronostiquent (parfois avec joie) la destruction du navire amiral de la droite gouvernementale. D’autres remarquent que, de toute façon, « en face c’est au moins aussi pire ». Y a aussi énormément de blogs qui s’en foutent et parlent d’autres choses

En ce qui me concerne, je ne sais pas trop quoi penser. J’avais écrit ce billet au lendemain du premier tour des cantonales, où je pronostiquais que tant qu’il y avait des mandats en jeu, l’unité de l’UMP serait conservée. Rappelant que si un parti gouvernemental devait exploser au soir d’élections loupées, le PS ne serait aujourd’hui plus qu'un souvenir... N’oublions pas les épisodes Jospin 2002, Royal 2007, ou congrès de Reims trafiqué.

Je ne sais pas trop quoi penser. J’oscille entre deux schémas (quelle jolie phrase). La première est la balladurisation de Sarkozy. Une baisse continue qui ne cesse qu’au moment où on dépouille les urnes…Et des risques. Celui, fort, de ne pas être au deuxième tour. Celui de faire perdre son camp. Celui de rentrer dans l’histoire, et de faire valdinguer dans les oubliettes le « au revoir » de 1981…

L’autre schéma est celui de 2002. Où Chirac a gagné une élection ingagnable. Où Jospin a perdu une élection normalement imperdable. Mars 2001, je me souviens, je suis élu dans mon village. Mais les municipales sont une bérézina pour la droite, qui perd, excusez du peu, l’historique Paris et Lyon. Toulouse, Marseille sont conservés de peu. Et Chirac, à ce moment là, il n’est pas au plus fort.
A ce moment là, la droite est en débris. Des élections régionales 3 ans avant (qui ont vu la mort politique d’un François Léotard promis au plus haut), où les polémiques entre droite et Front National ont occupé un bon moment. Quant à Sarkozy, il vient de perdre les élections européennes 2 ans avant… Autant dire il n’est pas en forme.
Pourtant, 14 mois plus tard, Chirac passe avec 82% de voix, et se pose en rassembleur d’une nation en lambeau. Et il est parti de loin : de très loin. Pourtant il gagne au final…

Je ne sais pas quel est le schéma qui l’emportera sur l’autre. Et à tout dire, aujourd’hui, je n’ai pas de préférence entre les deux.

Pour autant, le fait est bien là, l’UMP est dans une mauvaise période. Avec notamment un secrétaire général qui fait regretter Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre (c’est dire le niveau).
Maintenant, la droite est plurielle, autant que la gauche. Et elle a des ressources. Et Nicolas Sarkozy est déjà mort politiquement deux fois. Autant dire qu’une fois de plus ou de moins, ça ne lui fera pas grand-chose…
Mais là quand même, il est mal je trouve le Président... Il est très mal…

Je laisse le mot de la fin à l’excellent Toréador, dont je partage quand même le sentiment sur l’UMP.
« Jamais l'UMP n'aura plus mal porté son nom : Union pour la Majorité Présidentielle, cherchez les 3 erreurs. »
Il leur reste encore 14 mois pour changer, ou donner l’illusion d’un changement. C’est court. Mais c’est long aussi…

mardi 8 mars 2011

Si j'avais le choix entre Sarkozy et Le Pen, je choisirais...

Notre ami Yann me pose une question : « Et si Marine Le Pen se retrouve au second tour face à Nicolas Sarkozy, tu fais quoi ? ». Ben je vais essayer de lui répondre…

D’abord on va poser le décor. La situation. Un nouveau sondage qui remet Marine Le Pen en tête, quelque soit le cas de figure. Avec une nouveauté : Sarkozy pourrait être éliminé dès le premier tour (à force d’accumuler les bêtises , voilà ce que ça donne…).
Ensuite, moi, l’électeur lambda que je suis. Qui vote généralement à droite. Je dis « généralement », car malgré les étiquettes que l’on se colle avec une facilité déconcertante, les choses ne sont pas toujours figé, et dans l’isoloir on vote comme on le sent, et comme on le ressent. J’ai voté Chirac en 2002 mais c’était facile, j’étais de droite, en plus j’avais de l’affection pour Jacques Chirac.

Donc pour répondre à Yann, si j’ai un deuxième tour Marine Le Pen – Nicolas Sarkozy, je voterai très probablement pour Nicolas Sarkozy. De ma part, cela sera logique.
En 2007, j’ai aussi voté Nicolas Sarkozy au second tour. Et si 2012 nous donnait un deuxième tour Sarkozy – Royal, ou Sarkozy – Montebourg (malgré l’excellente prise de position de ce dernier), ou pire Sarkozy – Mélenchon (au point où on en est…), je voterai Sarkozy. Dans chacun de ces quatre cas que j’expose, ce ne sera un vote par adhésion, mais par rejet de son adversaire. Et parce que le deuxième tour de la présidentielle, c’est aussi ça : on élimine plus que l’on ne choisit.

J'ajoute néanmoins un point. Je pense qu'en 2002, Le Pen aurait du faire un score plus important contre Jacques Chirac, pour montrer le véritable danger de faire de la politique de manière indigne et clientéliste, sans se soucier des classes moyennes. Élu à 82%, Jacques Chirac a fait un mandat bien en deçà de ce que nous étions en droit d'attendre. Aussi, je crois que si Marine Le Pen doit être au deuxième tour, ce que je ne souhaite pas aujourd'hui, qu'elle fasse un score qui donne une vraie prise de conscience à la classe politique. Pour que 5 ans plus tard, on n'ait pas un ersatz de ce pitoyable Sarkozy - Royal de deuxième tour...

Billet court de ma part et sans grands arguments. Une simple réponse à la question de Yann. On pourra y revenir dans un an, voir si la configuration rend toujours ce scénario plausible…

lundi 28 février 2011

Sarkozy a parlé. Fillon plus tard. Et Marseille est toujours là...

... voilà en quelques mots le résumé de ce dimanche soir, et de mon billet (d'où la photo : Sarkozy, et Marseille sur la même image... Vous comprenez ? Non ? Moi non plus remarquez...)

Hier soir, Nicolas Sarkozy parlait en même temps que Laurent Blanc (invité au Canal Football Club). J’ai donc zappé, privilégiant le "cousin" gardois… Pendant une page de publicité sur la chaine du football et du SAV, je suis revenu sur I Télévision où j’ai donc vu et entendu Nicolas Sarkozy parler du monde et de son remaniement ministériel.
Je ne ferai pas grands commentaires. Sur la forme, j’ai trouvé que c’était filmé bien près. Et ce qui m’a sauté aux yeux hier soir était le coté vieilli, fatigué (pas usé, pas encore) du Président. Rides, cheveux blancs… Cela m’a marqué. Plus cette forme que le fond...

J'ai aussi relevé le twitt très juste de Guy Birenbaum : « Donc le Président ne fait même plus semblant de nommer des ministres sur proposition du Premier ministre ». Ben oui… Le premier ministre, François Fillon, il était où ce weekend ?

Je l’ai retrouvé ce matin sur RTL. D’habitude, je suis déjà arrivé au bureau quand Jean-Michel Aphatie donne son interview matinale. Ce matin, la fatigue et un weekend pas évident aidant, je n’étais pas encore parti de chez moi quand elle commença. J’ai donc pu entendre François Fillon, que je n’ai pas trouvé très ni percutant, ni très convaincant.

Pour autant, je suis d’accord avec lui sur sa vision de l’affaire Michelle Alliot-Marie. Tel que je l’ai déjà exprimé, je pense qu’elle a commis une grande faute politique avec son manque de vision et de compréhension des épisodes au Maghreb. Derrière, les histoires de balades en avion ne sont pour moi pas le plus important. Moins, en tous cas, que sa défense pitoyable et sa propension à s’enfoncer à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche.
Problème moral je ne sais pas. Problème politique clairement. Elle aurait du partir d’elle-même. Elle aurait évité le lynchage dont elle a été l’objet, et elle en serait sortie grandie. Au moins une fois de sa carrière politique, cela n’aurait pas été un luxe…

Un mot quand même sur le départ d’un des pires ministres de l’intérieur de la Veme République… Je suis heureux de voir enfin sorti du gouvernement Brice Hortefeux. De la Sarkozie historique, beaucoup sont partis (Woerth, Estrosi, Hortefeux maintenant…), il reste Besson et Morano (silencieux en ce moment). On voit de plus en plus sur le devant de la scène des Baroin (que je trouve assez bon) ou Juppé. A suivre…

Après, pour moi l’information du weekend n’était pas là. C’était la belle victoire à l’arraché des marseillais à Nancy, suivi d’un match Lille – Lyon que j’aurais suivi avec un verre de vin et un cigare à la main, sans stress et avec plaisir : quelque soit le résultat, il était bon pour mon OM, qui a son destin entre les mains à présent. Si Marseille gagne tous leurs matchs, ils seront champions de France : c'est simple le football des fois...

Et je conclurai par les mots toujours agréables de l’excellent René Malleville : « André Ayew et Steve Mandanda, respect ! ». J’ajouterai juste « merci »

dimanche 20 février 2011

La différence entre Sarkozy et Obama...

Je pourrais parler politique ce matin... Observer la gauche scandalisée que la droite fasse campagne. Observer la droite hurler devant les interdictions, dont certaines orchestrées par la droite... Observer une certaine gauche réticente à une candidature DSK. Relayer, ou pas, des pétitions diverses et variées... Faire suivre l'appel pour les restaurant du cœur...

Je pourrais faire tout ça... Mais j'ai juste envie de faire suivre une bêtise, reçue ce matin par un ami via mail... La différence entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama. Ça m'amuse...

Le reste, c'est pour moi un état grippal qui ne cesse de se dégrader, et qui fait que je passerai la journée dans le canapé... Avec un dos qui me fait hurler, un début de sciatique, comme à la belle époque...

Enfin, j'ai de la chance. Ce matin, un fichier crcdisk.sys était défectueux sur mon ordinateur, et j'ai eu un mal de chien à le faire démarrer... Heureusement que Dell met sur ses PC des outils de récupérations efficaces...

Je retourne me coucher. Vous me raconterez, d'accord ? Merci...

vendredi 11 février 2011

Pas vu, pas regardé. Et j'ai loupé un demi-milliard d'euros...

Je m’en suis voulu ce matin. Hier soir, je n’ai pas regardé notre Président. Oh, rien de volontaire. Pas non plus cette démarche militante un peu bête qui veut que « le Président qui n’est pas de notre camp parle, on boycotte screugneugneu ». Non, rien de tout ça. Mais je n’ai pas regardé…

Pour vous raconter ma soirée, elle a été banale. J’ai essayé de rentrer tôt pour courir une demi-heure à la sortie du boulot. De 17h30 à 18 heures, avec le brouillard qui aura duré toute la journée, et cette humidité qui m’évoque davantage le Centre que ma Provence, c’était pas agréable. Mais bon…
Ensuite, arrivé à la maison, mon papa était toujours là, à combattre une nouvelle hôte qui ne voulait pas s’installer. Ah oui, j’ai oublié de vous raconter : j’ai une nouvelle cuisine. Donc hier soir, on terminait de ranger les placards…

Le temps de boire un pastis (pour le papa), une bière (pour le faucon) et un jus de pomme (pour la Falconette, ben oui je vous raconterai), c’était déjà 20 heures. J’avais mis les chaines infos en fond sonore, mais j’avoue qu’attendre le prochain évènement qui n'a finalement pas eu lieu en Egypte me gonflait. J’ai donc zappé sur les spécialistes football de Canal Plus, qui décryptaient le France – Brésil de la veille…
Un repas frugal (jambon blanc et chou fleur braisé) devant Aimé Jacquet (amen) et Roger Lemerre, et 21 heures arriva, en même temps que mon pyjama… Deux épisodes de l’animé récent Hakuouki Shinsengumi (un dessin animé avec des samouraïs androgynes qui feraient hurler les jeunes filles, un peu vampires sur les bords, et très beau), quelques pages d’un roman de Thierry Serfaty découvert y a pas longtemps, et extinction des feux à 22h30…
Soirée d’un jeudi soir somme toute tranquille. Où j’avoue, j’ai complètement oublié d’écouter Nicolas Sarkozy… Pourtant, en tant que citoyen, ça m’aurait intéressé.

Alors bon, on n’écoutera pas, ou rapidement, les réactions des politiques ce matin. Caricaturales comme toujours. La gauche condamne et hurle, la droite se pâme jusqu’au durcissement du chichi, l’extrême droite vomi. Je pourrais ressortir les anciennes réactions, ceux sont les mêmes… Je suis passé ce matin sur une réaction d’Elisabeth Guigou à la télé, dont le voisin d’Avignon que je suis continue à se demander comme elle peut oser continuer à donner des leçons à la télé (et comment le PS peut continuer à la mettre en avant…). Mais ça c’est du HS, l’UMP donne bien des micros à Nadine Morano et Dominique Paillé, alors pourquoi pas remarquez…
Et coté journaux d’opinion, j’imagine qu’à coté d’un Figaro tremblant et transpirant de plaisir, l’Humanité et Libération hurleront à la mascarade. Rien de nouveau dans notre beau pays…

Non, il parait que j’ai loupé un truc chiantissime.

J’écoutais ce matin Christophe Jakubyszyn (difficile à écrire son nom) sur RMC. Il moquait, à juste titre, ce cirque où d’interview il n’est pas. J’ai déjà suffisamment parlé de cette forme d’ « interview » présidentielle, datée et insupportable : ne peut on pas considérer tous les hommes politiques tels qu’ils soient (présidents, présidentiable, ou pas), de la même manière, sans faire ces salamalecs à la mord moi le zouzou ?
Christophe Jakubyszyn relevait la seule annonce. Un demi-milliards de plus pour l’emploi. Qu’on piquera dans des caisses déjà pleines de trou, mais ce n’est pas grave. Merci, au revoir.

J’ai cru entendre ce matin à la radio un méa-culpa de la part d’un Président sur l’insécurité (qui valide le commentaire de la distinguée Rachida Dati : quelque chose n’a pas marché contre la délinquance), et une confirmation qu’il ne touchera pas à la plus-value de la vente de la résidence principale (ça ne me dérange pas). J’ai entendu aussi parler de financement de la dépendance, et des pistes que je trouve ahurissantes (suppression d’un jour férié ? nouvelles taxes ?), mais on en reparlera.

Pour l’instant, j’ai pondu un billet sur quelque chose que je n’ai pas vu, sur quelque chose qui ne m’intéresse pas plus que ça… Non, décidément, je progresse question blogage


Alors si vous voulez lire quelque chose d’intéressant, allez voir plutôt en Lozère chez Gabale. Un billet sur la représentativité très imparfaite de nos assemblées. Éléments de réponse d’une chaine lancée par notre ami Homer. On en dissertera dessus plus tard.

vendredi 21 janvier 2011

Daniel Cohn-Bendit a un avis sur 2012. Moi pas trop...

Romain me demande mon avis sur des propos de Daniel Cohn-Bendit, qui envoie du bois (vert bien sur) : « Je ne vois pas la gauche gagner et je ne vois pas Sarko gagner ! Sarko est fort et en face, on peut tout faire pour un suicide politique collectif de grande ampleur ». Et avait conclue en expliquant qu’à son avis, DSK serait le meilleur candidat pour la gauche (quel scoop).
Et donc mon copain de Lyon me demande que je réfléchisse dessus…

Avant que je réponse à sa question, je vais répondre à Romain, sur un point qui m’a contrarié. « Je vais transmettre la question à des blogs de droite pour qu’ils me donnent leur avis » qu’il conclue son billet. Avec lien vers ma maison sur le mot « droite ». Non.
Que j’ai plutôt une sensibilité de droite, et qu’on le dise, ça ne me dérange pas. J’ai rarement voté à gauche depuis que j’ai 18 ans. Et il est fort probable que cela continue ainsi. Mais je refuse l’idée que mon blog soit qualifié « blog de droite ». Il n’a pas à être étiqueté. C’est mon blog personnel. Je parle parfois de politique dedans, mais je ne milite pas (et si je devais le faire, pour qui cela serait ?). Et je refuse cette identification là. Blog de droite non. Blog de quelqu’un qui partage des valeurs qui sont plus à droite qu’à gauche, oui. C’est différent.
C’est mon avis, ça méritait un paragraphe.

A la question de Romain, donc, que puis je penser des propos de Cohn-Bendit ? Franchement, je n’en sais rien. Dans une autre chaîne, l’Hérétique me demande un pronostic pour les élections de 2012, que puis j’en savoir ? Je n’arrive pas à savoir, politiquement, ce qu’il se passera chez moi la semaine prochaine, alors comment puis je prétendre imaginer ce qui se passera dans 15 mois en France ?

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas Sarkozy gagner en 2012, et il ne voit pas la gauche non plus, alors il voit qui ? Le centre arriver en force et tout balayer sur son passage ? Fillon, Morin, Villepin qui raflent la mise ? Pas Marine le Pen quand même ?
Aujourd’hui non plus je ne vois pas Sarkozy gagner. Mais je me souviens qu’en janvier 2001, avant des municipales catastrophiques pour la droite, je n’aurais jamais imaginé Chirac réélu un an plus tard contre un Jospin que j’imaginais imbattable. Alors aujourd’hui, dire que Sarkozy a perdu d’avance, ça me parait très incertain…

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas non plus la gauche gagner en 2012. Bon… En ce qui me concerne, plus qu’une prédiction, j’aurais plutôt le souhait que la gauche de Royal, Montebourg, Peillon, même celle d’Aubry qui aura insulté le languedocien de droite que je suis pendant les régionales l’an passé ne gagne pas en 2012… (phrase de 42 mots, je ne me félicite pas).
Pourtant, en prédiction, j’imagine que le candidat en face de Sarkozy, tel qu’il soit, aura une grande chance de l’emporter. Parce que la détestation dont fait l’objet le président actuel pourrait faire que…

Je relève quand même l’idée de « suicide collectif ». Il y a toujours cette idée que si son camp perd avec violence, la reconstruction pourrait faire surgir quelque chose de neuf, de positif, dans lequel l’ambitieux pourrait prendre place. Je ne suis pas sur, par exemple, qu’un Montebourg, un Valls, un Melenchon, ou même une Royal si elle n’est pas candidate, voient d’un mauvais œil une défaite violente du PS aux présidentielles. De même qu’à droite, une défaite de Sarkozy ouvrira des perspectives délicieuses à certains ambitieux du fond de la salle…
« Suicide collectif », oui… Juste la nature humaine qui ne déteste pas la défaite quand elle emporte avec elle ses rivaux du même camp… La nature humaine et la politique, d’autres points sur lequel il y aurait bien à dire…

Enfin, DSK serait le seul à pouvoir gagner ? Je le sais de moins en moins... Est-ce que sa vision de la société, avec les sacrifices inhérents à celle-ci, sera partagée dans son camp ? DSK et Sarkozy seraient deux candidats avec chacun un bilan, qu’ils devront assumer. Ils ne pourront pas faire de promesses en contradiction avec leurs actes. Seront-ils suivis ?

Finalement, je me rends compte que j’ai bien peu de choses à dire que les paroles de Daniel Cohn-Bendit. Sans doute aussi parce que je ne m’en sens pas concerné…

C’est une chaine, elle doit être transmise. Je donne le bâton à Isabelle B, à Dazibao Blues (je lui doit une réponse à son tag tiens), à Vall et au Raleur pour leur fin d’examen. Enfin à l’ami des vaches, il aime parler politique.
S'ils ont un avis plus pertinent que le mien, qu'ils foncent : la blogosphère les attend !

vendredi 14 janvier 2011

Ils pouvaient normalement compter sur la France...

Je n’ai pas envie de polémiquer et d’instrumentaliser bêtement et politiquement ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie. Je trouve que ce qui se passe de l’autre coté de la mer est grave, et en totale contradiction avec l’idée que je me fais d’une république et d’une démocratie apaisée et respectueuse de ces citoyens.
Je retrouvé le discours qu’avait tenu Nicolas Sarkozy le soir du 7 Mai 2007, peu après que 20 heures soit passé et qu’il ait été déclaré vainqueur de la présidentielle. Il y aurait beaucoup à dire sur ce discours, mais je ne prendrai que l’antépénultième paragraphe…
« Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle. »
Qu’ils peuvent compter sur la France… J’ai été, pour ma part, très mal à l’aise avec des déclarations de personnalités du gouvernement, pour qui j’ai du respect et une certaines affection. Les déclarations de Frédéric Mitterrand, Michelle Alliot-Marie ou Bruno Le Maire m’ont gêné. Il ne s’agit pas la France donne à autrui des leçons de démocratie, mais déjà qu’elle condamne fermement ce qu’elle juge en contradiction avec ses valeurs…

J’ai entendu hier soir François Fillon. Je l’ai trouvé fatigué, peu à son aise. Il a déploré cette « utilisation disproportionnée de la violence »…. Disproportionnée, en effet… Mais bon… Comme on dirait du niveau de jeu de l’OM en ce moment, c’est pauvre…

Je n’ai pas la prétention de savoir comment la France devrait agir, et quelles actions elle devrait mener. Je ne peux regarder ce qui se passe de l’autre coté de la mer avec un mal au ventre véritable... Je n’ai jamais été fan d’une régime dont le pouvoir se fait élire et réélire 90% des suffrages. Et quand des gens souffrent, ça fait jamais plaisir...

La France sera au coté de ceux qui souffrent, et ils peuvent compter sur elle… Je crois que pas loin de cher nous, y en a qui attendent…

mercredi 12 janvier 2011

Candidat normal et attitudes républicaines normales...

L’actualité politique du jour ne m’inspire pas. Mais d’une manière générale, la politique tout court ne m’inspire pas. J’aurais pu moquer l’interview de François Hollande qui souhaite un « candidat normal pour le parti socialiste en 2012 », mais même pas… Pourtant, y aurait de quoi en écrire un billet…
Non, je me contenterai là de penser à « la candidature anormale » socialiste en 2007. Et recommander cette vidéo du Petit Journal où le journaliste s’éveille en se rendant compte que Ségolène Royal s’est peut être moqué de lui

Il faudrait que je réponde à la question de Meclalex. Il me demande si, tels les démocrates du Parti de gauche et du PCF, les parlementaires PS auraient du boycotter les vœux de Nicolas Sarkozy aujourd’hui…. Pour la raison que « l'emprise grandissante qu'exerce l'exécutif sur le Parlement », ben c’est pas bien. Il y a sans doute aussi le fait que le président n’est sans doute pas suffisamment de gôôche (mais attention, la vraie hein) pour leur être légitime.
Il est gentil de me poser la question. Je ne suis pas de gauche, et je suis très légitimiste. Et je respecte (ou essais) tout le monde, surtout le résultat des urnes. Il y a un Président de la République, je lui accorde une certaine légitimé, quand bien même il accumule fèves et maladresses. Je le respecte, comme je respectais l'élu Georges Frêche ou les élus communistes autour de chez moi. En tous cas davantage que je ne respecte des gens qui ne respectent pas certaines choses…

Alors oui, on trouvera toujours des arguments. « Le président n’a pas respecté ci », « il n’a pas respecté ça », « il est responsable du dévoiement de la fonction », etc, etc… Sans doute. Comme ça, ces élus égaliseront dans l’abjection, et auront montré qu’ils sont au moins autant médiocres que ceux qu’ils dénoncent
Mais en admettant que ces huiles de la tolérance que sont les parlementaires Front de Gauche arrivent au pouvoir (ce que je ne souhaite pas), que devrons nous faire ? Je ne suis pas d’accord avec eux, avec la manière qu’ils ont de concevoir la politique et la démocratie, avec leur proposition, que devrais-je faire ?
Et tiens ? Il y a chez moi des élus issus du Front de Gauche, légitimement élu. Je n’ai pas voté pour eux, dois je leur manquer de respect ? Dois je « ne pas leur serrer la main » ?

Et en question subsidiaire, est ce que c’est vraiment la république dont j’ai envie, une où un camp refuse de parler à l’autre, sous des prétextes fallacieux, mais surtout parce qu’il est « de l’autre » ? Ais-je envie de davantage de radicalité, entre des gens qui ne pensent pas la même chose ?
Donc pour répondre à Melclalex, je répondrai que le PS fera ce qu’il souhaite. Je pense juste que, globablement, il est composé de gens moins sectaires que dans ces partis de la « vrais gauche ». Et en partant du fait que s’affirmer sans respecter l’autre nous rendait forcément plus faible, le PS montrera qu’il est un parti de gouvernement, un parti responsable.

Mais c’est évident que c’est aussi ce genre d’attitude qui me donne de moins en moins envie de parler politique sur ce blog… Pas grave, on trouvera d’autres sujets…

(ne me demandez pas pourquoi la photo du gâteau des rois, je n'en ai aucune idée...)

lundi 27 décembre 2010

Mes Nicolas d'or politique de 2010...

L’année dernière, nos amis David Doucet et Vogelsong (sur musique, ou vidéo, de Gael), avaient lancé en grande pompe les Nicolas d’Or Politique de l’année 2009. J’avais envie de me refaire cette année la même chose, parce que c’était sympa, et parce que y a pas mal de chose à dire…

Nicolas d'Or de la phrase percutante, drôle, atterrante de cette année :
L’an passé, j'avais voté pour la sarkozyenne « Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts ». Je pense que cette année, avec les augmentations en rafale de TVA ici ou taxes là, nous pourrions la réutiliser…

Non, cette année j’offre le ponpon à Rachida Dati, avec deux déclarations que j’ai trouvé pas mal du tout. Bien sur, l’exceptionnel : « c’est une inflation quasi-nulle ».
Ensuite, le très bon « Je crois que quelque chose n’a pas marché dans la lutte contre la délinquance », qui fait écho aux ridicules «Nous enregistrons des résultats spectaculaires dans la lutte contre la délinquance » d’un Brice Hortefeux satisfait de lui-même

Ensuite, parce que dans la course au profondément ridicule, le parti socialiste n’a pas été en reste, j’aime bien Ségolène Royal avec son brillant « J'ai pris des engagements avec Martine Aubry. Je ne ferai pas d'annonce intempestive avant de lui en avoir parlé avant », 15 jours avant sa déclaration de candidature

Le "Nicolas d'or" du fantôme politique de l'année :
J’avais voté François Bayrou l’an passé. Je lui réitère mon vote, quelle franche déception…
Sinon dans le genre « brochet », pour reprendre une expression typique de Moscato, le donneur de leçon tapageur parachuté de début de l’année, Vincent Peillon, a bien été ridiculement silencieux le reste de l’année. Bah, je n’en pleurerai pas.


Le "Nicolas d'or" du coup d'éclat politique de l'année :
Je pense que, de très loin, les coups d’éclats de Jean-Luc Mélenchon le mettent loin devant. Bon, je trouve que c’est régulièrement avec une vulgarité qui ne rehausse pas le niveau de la politique qu'il détonne, mais il existe, il fait parler… Non, belle année pour le peut être futur ministre de Strauss-Kahn (bah oui, pour des bonnes places on se rassemblera, hein ?)...

Le "Nicolas d'or" de l'arnaque économique de l'année :
Les taxes régulières, qui arrivent ou augmentent ci et là. Et, à venir, un après 2012 qui va être, je pense, d’une violence rare pour les classes moyennes… Mais puisque les socialistes portugais et espagnol l’ont fait

Sinon Hadopi est en route, et la Sacem veut encore augmenter les taxes pour les "ayants droits" (soupir...).

Le "Nicolas d'or" du bide politique de l'année :
L’UMP officielle sarkoziste. Des élections régionales minables, un remaniement où le sarkozisme a pris la porte dans les dents, une affaire Bétencourt par-dessus le marché, et des portes paroles qui ne rendent pas service à la politique… Morano, Bertrand, Lefebvre… Une brochette difficile à avaler...
Et cerise sur le gâteau, le FN va mieux, il vous remercie…

Le "Nicolas d'or" du coup de pelle de l'année :
Marie-Anne Montchamp, qui insulte Sarkozy le mercredi et se retrouve sur la photo du gouvernement le mercredi suivant. Dans le genre « je prends les électeurs et les gens d’une manière générale pour des cons, et je donne une image détestable de la politique », elle aura été championne toute catégorie…
Si on veut continuer à écoeurer les gens de la classe politique, c'est cette dame souriante et fière d'elle là qu'il faut continuer à mettre en avant dans les médias.


Le "Nicolas d'or" du blog politique (et tenu par un politique) de l'année : je n’en ai pas lu. Mais j’ai suivi les aventures numériques des sympathiques députés Lionel Tardy ou sénateur Alain Lambert.

Disons que c’est une chaîne que l’on va relancer. Donc outre les sympathiques organisateurs de l’an passé, cités en début de billet, je propose à ces nouvelles rencontres de cette année de jouer à ce jeu. Je suis sur que Vallenain, le raleur, Europolitique, LG, Philippe Meoule, Eric de Marseille Mulhouse, Melclalex, Yann ou encore FCB.

Et cela va de soit que si les papas de la cérémonie de 2009 veulent également jouer, ainsi que les autres cités (Nico, Gael), et bien amusons nous !

lundi 20 décembre 2010

A propos du vote utile... (aussi à droite)

Il y a quelques chaînes qui se baladent en ce moment sur le net. Elles ne me sont pas parvenues. Rien de scandaleux.
Même normal pour une des chaînes, puisque la blogosphère de gauche s’interroge elle-même. Avec une question claire : « oui ou non le vote utile ? ». Au premier tour de la présidentielle de 2012, cela s’entend… Avec toujours ce spectre du 21 Avril 2002 chez certains, avec pléthores de candidats de gauche au premier tour. Et on connaît la fin de l’histoire…
L’électeur de droite, ancien RPR, aurais pu être concerné par ce moment. Jeune conseiller municipal, j’ai voté, ce 21 Avril 2002, vers 17h30. C’était une belle journée. Nous étions, avec cet ami qui deviendra le maire de mon village et qui me manque aujourd’hui, allés faire le tour des bureaux de vote de mon canton. Une semaine plus tard, je passerai un superbe weekend au bord du Lac Léman, dans ce pays de Gex qui marquera profondément mon existence, notamment sur le web. Mais c’est une autre histoire…
Revenons à ce moment du vote. A ce moment, je suis déjà profondément opposé à la création d’une UMP monolithique. Je fais mienne la phrase de François Bayrou à Toulouse : « quand tout le monde pense la même chose, plus personne ne pense plus rien ». Je me souviens des sifflets d’une salle conditionnée et bien militante… Et donc j’ai un choix. Voter pour Jacques Chirac, piètre président de la République, chez d’une droite en lambeau, ou apporter ma voix à François Bayrou, voire à Alain Madellin.

En début de journée, j’aurais voté Bayrou. J’ai d’ailleurs voté UDF durant tous les premiers tours de la mandature 2002 – 2007. Mais j’ai voté Jacques Chirac. Parce que la balade dans les bureaux de vote m’a fait peur. Je voyais un Jospin Le Pen au deuxième tour, et j’ai eu peur. J’ai eu tort je crois, et si demain je devais être à nouveau devant cette possibilité, je n’aurais pas le même vote. Ce jour là, j’ai fait un « vote utile », pas un vote du cœur. Je ne referai sans doute pas pareil…

Parce que pour moi je ne crois pas que le camp d’en face soit forcément pire que le supposé mien. Je me souviens de l’exemple Georges Freche, aux élections régionales précédentes. J’ai souvent mis en avant l’insupportable hypocrisie de ce PS, qui fracassait Frêche officiellement, ses déclarations, sa manière de concevoir la politique, mais qui s’accommodait très bien que ce soit lui plutôt que « le camp d’en face ». J’ai dénoncé ce racisme politique de Martine Aubry, et de ceux qui pensaient qu’il était mieux que les postes soient occupés par des gens que l’on vomi, mais qui sont « de notre bord ». Plutôt que ceux « du bord d’en face », forcément sentant mauvais sous les bras.

Demain il y aura des élections présidentielles. A droite, j’aurais probablement le choix. Sarkozy, Borloo, Bayrou (qui est de droite), DupontAignan, un chasseur, Villepin… Je ne pense pas que tous partiront, mais il y aura probablement, en plus de Bayrou, deux choix à droite. Le « vote utile », Sarkozy, parce qu’il a le plus de chance d’être au second tour. Et un autre, qui tiendra un discours, qui défendra une position. Et bien demain je verrai.
Et si mon vote doit éliminer Sarkozy du deuxième tour ? Et bien je m’en moque. Tant pis pour lui s’il n’a pas réussi à me convaincre pour que je vote pour lui au premier tour. J’ai envie de voter avec mon cœur (si c’est possible, s’il y en a un qui me le fait vibrer), et pas par calcul. C’est ma position, on verra ce que cela fera.

Que je vote pour un candidat de gauche au premier tour me demande t’on dans l’oreillette ? Aujourd’hui c’est peu probable. Aussi parce que je me souviens des déclarations de Martine Aubry, entre durant l’élection régionale chez moi, qui m’ont touché, un peu insulté. Si c’est Ségolène Royal, je la considère pire et plus nuisible que Nicolas Sarkozy. Enfin, je ne pense pas que la République sera davantage sauvée avec des gens qui trichent sur un scrutin interne chez eux qu’avec ceux de l’UMP officielle.
Si c’est Dominique StraussKahn par contre ? Je verrai avec qui il compte gouverner.

Enfin, je dis ça aujourd’hui, on verra bien demain…

mardi 23 novembre 2010

Chic ! Nicolas Sarkozy a dérapé...

C’est un rituel pour certains. L’attente d’un dérapage… Dans le camp de l’UMP évidemment (taisons les insultes et phrases lamentables prononcées à gauche, ni discréditons pas ceux que l’on soutient non plus). Et là, c’est festival, champagne, fromage et dessert, cognac et verveine… Nicolas Sarkozy insulte un journaliste. Youpi !

Les faits, rapportés brutalement ? Nicolas Sarkozy traite un journaliste de pédophile. Ah oui, quand même… Bon, c’est pareil qu’avec un Mélenchon, un Montebourg, un Peillon ou un Frêche, il y aurait toujours un militant zélé qui viendra avec la sacro-sainte phrase : « il faut remettre la phrase dans son contexte ». Il n"aurait pas forcément tort...
Le contexte, c’est Karachi. Ca aussi il faudra en reparler. De l’obstruction du gouvernement pour donner accès à des documents qui permettrait de faire de la lumière, mais aussi de cette instrumentalisation que je trouve nauséabonde et fétide de cette affaire dramatique. Enfin, c’est un autre sujet. Là on parle du « dérapage du président ».

CC (qui remarque qu’à présent c’est Bigard et non Guaino qui écrit les textes de Sarkozy) relate l’intégralité du propos. Et met en avant le coté « second degré » de la réplique du Président. « Vous êtes un pédophile, j'en ai l'intime conviction, j'ai vu les services secrets mais je ne vous dirai pas lesquels, j'ai vu quelqu'un mais je ne vous dirai pas qui c'est, et c'était oral… »

Personnellement (mais ce n’est que mon avis), je trouve ça lourd, grossier, et pas brillant. Je trouve que dans la bouche d’un Président de la République qui se veut « nouveau », c’est nul. Je n’imagine pas ça dit dans la bouche de Giscard, Chirac, Mitterrand (je ne parle pas de Pompidou ou de Gaulle…). Mais je trouve que ça ne mérite pas ce buzz qui commence (et auquel je contribue...). Et me dis que pour s’opposer au chef de l’Etat et promouvoir (de fait) ses petits copains de l’opposition, il y aurait peut être des angles d’attaque plus profitables. Plus nobles aussi, ça éviterait de travestir parfois la vérité pour l’arranger à sa douce sauce…

Yann remarque que Sarkozy se berlusconise. Il a raison, mais pour moi, ça ne date pas d’hier. Je l’ai toujours qualifié de représentant d’une droite berlusconobushiste, mot qui ne veut rien dire mais qui est le plus proche de ce que je ressens. Sur cette phrase, je trouve plutôt que Sarkozy se rapproche d’un Lefebvre, ou de ces personnalités de gauche qui manient l’insulte et la violence verbale tout en donnant des leçons de morale politique
Mais en tous cas, qu’il est bien loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’un Président, en terme de comportement. Ca plaira à certains. Moi, je trouve ça dommage…

mercredi 17 novembre 2010

Nicolas Sarkozy a parlé... les autres aussi ! (caricatures suite)

Je n'ai pas regardé. J'ai regardé à la place un merveilleux documentaire sur la lune (c'est vrai plus). Savez-vous que ce satellite a la taille d’un quart de terre, ce qui en fait en proportion le satellite le plus gros du système solaire ? Vous vous en moquez ? Bon…

Je suis allé voir chez Nicolas un peu ce qui a été dit hier. Il fait un résumé rapide, sans plus de commentaires… Sur les blogs de gens de gauche que je connais, fatalement la désillusion apparait, mais l’inverse m’aurait surpris… Restons dans la caricature jusqu’au bout remarquez, la politique est ainsi faite. Les militants et gens de gauche hurleront à la déception (déçu… les pauvres, comme s’ils en avaient attendu objectivement quelque chose…), et les militants et sympathisants UMP sarkozyste applaudiront et se féliciterons d’avoir un chef tel que lui. C’est la force des choses…

Une question que je me pose, comme ça… Pour savoir objectivement ce qu’il s’est dit, et quoi en penser, est ce sur la blogosphère qu’il faut aller voir ? Est-ce chez les militants zélés du Parti Socialiste ou des partis satellites (on y revient) que nous trouverons la lumière et la vérité ? Euh… Est-ce sur les blogs des amis de Dominique Paillé (donnez moi l’adresse si ça existe) que nous trouverons les informations les plus sûres ?

Sinon, je suis quand même allé voir les réactions officielles. Comme prévu c’est à mourir de rire… J'aurais pu recopier mon billet de la veille...

Au Parti Socialiste, forcément, c’est la déception qui domineMartine Aubry : « J'ai entendu un président de la République hésitant, je dirais déboussolé qui donne l'impression de ne pas savoir où il va ». Phrase délicieuse, de la part d’une personne qui elle sait très bien où elle va… JC Cambadélis : « Nicolas Sarkozy est dans les cordes et n’a plus de ressort si ce ne sont les commentaires de la presse. (…). On n’est plus dans la rupture mais dans la continuité. Nicolas Sarkozy se "chiraquise", en ratant l’occasion de la contrition sur ses erreurs ». On sent une intervention préparée et écrite de longue date, qui aurait également pu servir lors de la dernière, ou prochaine, intervention présidentielle… Ségolène Royal est également comme à son habitude, modérée et raisonnable « Les Français, ce soir, vont avoir de nouvelles raisons d'être en colère et même dégoûtés. J'ai trouvé un président affaibli par ses échecs, et enfin, j'ai trouvé un président qui était discrédité par ses mensonges ». Mensonges, de la part de Ségolène Royal, c’est toujours délicieux…

A droite aussi, la caricature est à son summum. Je crois que j’étais bon en pronostic hier soir, je jouerais des sous la prochaine fois… JF Copé saute de partout dans son appartement tellement il est enthousiaste : « Nicolas Sarkozy a su trouver le ton et les mots justes pour remettre en perspective et expliquer l'action que nous conduisons depuis 2007 et tracer un cap clair et ambitieux pour la suite du quinquennat ». Copier coller des interventions précédentes de Xavier Bertrand, mais ne changeons pas des lècheries qui gagnent. Dominique Paillé est tout en nuance : « L'UMP tient à saluer la détermination du président de la République et la force contenue de son message à destination des Français en fixant une feuille de route précise au gouvernement avec un calendrier de réformes détaillé empruntant une méthode de dialogue et de concertation ». Slurp slurp slurp. Les jeunes Pop n’ont peur de rien : « les annonces volontaristes de Nicolas Sarkozy sont le signe fort d'une réponse aux attentes d'une jeunesse inquiète, alors que le chômage touche près de 23% des 18-24 ans ». Slurp slurp slurp encore.
Et le dernier, on l’a retrouvé, enfin : Frédéric Lefebvre ! « On a un président de la République qui, une nouvelle fois, a donné l'image d'un président de devoir. Chacun a pu, en l'écoutant, mesurer à quel point il fait passer l'intérêt du pays avant sa propre image, avant sa popularité ». C'est plus une langue, c'est une baleine...

Je passe les interventions de Bayrou, Buffet ou Le Pen. Ils n’ont pas passé une bonne soirée non plus, mais le jeu est là. Dur de s’y retrouver en écoutant juste les interventions et réactions. La caricature est au moins aussi pénible que l’est cet exercice d’un président monarchique en face de trois journalistes qui viennent prendre la becquée…
Je lisais chez notre ami Stef (qui n’est pas de droite) la remarque suivante : « Ne laissons plus dire à Sarkozy n’importe quoi ». Il a raison. Mais je pense aussi qu’il faut aller plus loin. Ne laissons plus dire à la classe politique, dans son ensemble, n’importe quoi. Ne les laissons plus être des caricatures d’eux même, avec comme seul objectif prendre le pouvoir et les places qui vont avec…

Ne les laissons plus, ne les laissons plus… C’est bien ambitieux tout ça. Je laisserai le travail à d’autres : je préfère, en ce moment, regarder des documentaires sur les planètes le soir… Impression de partir loin, et franchement ça fait du bien…

mardi 16 novembre 2010

Les réactions à l'interview présidentielle... (prenons de l'avance)

Gagnons un petit peu de temps. Voilà quelles seront les réactions officielles de la classe politique ce soir, après l’interview élyséenne de Nicolas Sarkozy.

A gauche, c’est la déception : « ils ne sont pas convaincus » (ben voyons). Pour Benoit Hamon : « Nicolas Sarkozy a tenté de créer l'illusion du mouvement. Il a disserté, philosophé, pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : celles de la croissance, du pouvoir d’achat, de la vie chère, des salaires et de l’emploi ». Martine Aubry : « Nicolas Sarkozy présente un discours démissionnaire par rapport aux problèmes des Français ».
Pour Jean-Luc Mélenchon (qui n’a rien dit d’insultant tiens ?) : "C’est une vision ultra réactionnaire et destructrice du changement. Le projet de civilisation de Nicolas Sarkozy, c’est l’assurance de pire en jouant sur les peurs".

A droite par contre, quel délice, ils sont sous le charme. Frédéric Lefebvre n’a pas parlé, mais il ne parle depuis qu’il est allé chez le coiffeur et qu’il est secrétaire d’Etat aux Petits Suisses à la confiture. Par contre, Dominique Paillé n’en peut plus de bonheur : « Nicolas Sarkozy a fait preuve d’un langage de vérité, proche des préoccupations des Français ». Il « salue la réussite d’un exercice pédagogique ». Slurp slurp.
Jean-François Copé ?: « "Nicolas Sarkozy confirme ses engagements pris pendant la campagne présidentielle. Il a donné du sens à son action".

Allez j'avoue : j’ai triché. J’ai fait un mix des déclarations officielles suites aux interviews du 26 janvier 2010 et du 13 Juillet 2010. Mais suis je loin de la vérité ? La gauche trouvera que Nicolas Sarkozy a été décevant et que « de toutes façons les français sont pas dupes, le vrai remaniement en 2012, patati patata », et l’UMP officielle n’en pourra plus de faire des roulades arrières de joie.
J’attends avec intérêt les réactions de Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, et ses copains centristes tiens…

Je ne boycotterai pas Sarkozy ce soir (car c’est ridicule), mais je ne regarderai pas non plus…

Je ne sais pas s’il y a dans les conseils de blogage de notre ami Nicolas un truc qui dit « évite les titres trop longs et à la con ». Si tel est le cas, je ne suis pas son conseil, j’en suis désolé… Mais grosso modo, l’idée générale est là, dans le titre…

Depuis hier soir, je me pince (c’est le mot) en lisant des « appels au boycott de l’intervention de Nicolas Sarkozy ». Boycott, rien que ça… Boycotter le Président de la République, élu légitime de la Nation. Et pas n’importe quel boycott, attention ! La Résistance avec un grand R devant, courageuse et téméraire : en mettant sa télévision sur une autre chaine de « 1 », « 2 » ou « 4 »… « Résistance »… Soupir…
Ridicule, je ne vois pas d’autres mots. Et je me dis que l’opposition (puisque ces idées ne viennent pas des copains de la chroniqueuse au Grand Journal Nadine Morano…), ou plutôt certains de ses sympathisants zélés, ne s’y prennent pas forcément bien pour exprimer leur opposition. Appeler au « boycott » d’une parole libre, c’est idiot. Boycotter quelqu’un qui parle mais avec qui on est en désaccord, pourquoi pas le censurer tant qu’on y est…

Cette idée me rappellerait presque le « No Sarkozy Day ». Puisque certains chantres de la tolérance ne pouvais pas décemment appeler à prendre les armes contre l’Elysée et à faire un « coup d’Etat citoyen » (j’invente le terme…), l’idée du « No Sarkozy Day » est arrivé. Appelons le Président à démissionner ! La démocratie est bien gardée avec des créations de ce type…

Non, pour ma part, je ferais ce coup ci comme bien des fois quand le Président parle à la télévision. Je ne regarderai pas. Cela ne m’intéresse pas. Je lirai demain les commentaires, les petites phrases. Et ça m’ira bien. Je sais d’emblée quels seront les réactions à l’interview présidentielles, et les commentaires de Benoit Hamon et de Dominique Paillé (je peux déjà les écrire tiens…).

Je ne regarderai pas pour pleins de raison. D’abord parce que ça passe pendant le SAV d’Omar et Fred. Qui sera supprimé ? Et bien je regarderai South Park sur Game One. Ou je jouerai à Final Fantasy. Ou je regarderai un DVD. Ou je lirai un livre. Pleins de choses à faire.
Et ensuite, je trouve insupportable, aujourd’hui, ces grandes messes. Trois interviewers qui viennent prendre la becquée, c’est consternant. Aucune relance de la part des journalistes si la réponse du Président n’est pas convenable. Et un sentiment terrifiant de monarchie dépassée et avilissante, devant cette interview dans des salons dorées…
Quand c’était Chirac je ne regardais pas plus. Et je suppose que de l’époque de Mitterrand, j’aurais fait de même. J’aime les émissions politiques, mais dans les émissions politiques. Que Sarkozy soit invité chez Aphatie, chez Mme de Montebourg Audrey Pulvar sur ITV, chez Demorand, chez la délicieuse Anne-Sophie Lapix. Qu’il se déplace, ça lui fera de la promenade en plus.

Et que l’interview soit punchy. Que l’on demande s’il est bien sain d’augmenter les impôts des classes moyennes quand « on n’a pas été élu pour augmenter les impôts ». Que l’on fasse le point sur les 15 promesses du candidat. Sur la République Irréprochable. Et s’il ne répond pas, qu’on lui repose la question. Bordel.

Donc je ne regarderai pas ce soir. Mais je ne boycotterai pas non plus, c’est idiot cette idée de boycott. Et j’irai plus loin : cela met en avant un sectarisme assez désagréable, de la part d’une certaine gauche. Alain Juppé a dit hier : « je ne veux pas que la gauche revienne au pouvoir en 2012 ». Si c’est celle là qui se comporte de manière infantile et intolérante, je ne suis pas sur de ne pas partager son avis…

Tiens ? Ce soir y a Crocodile Dundee 3 sur RTL 9, l’immense Alexandre le bienheureux (avec Philippe Noiret et Jean Carmet) sur Paris Première. TV Breizh propose un programme politique avec « un Flic à la maternelle » (avec le gouverneur de Californie), et Comédie demande « y a-t-il un flic pour sauver la reine ? ».
Boycott ? Pourquoi faire ? On a un super choix… (même celui de se coucher tôt…)